Le patron de Mobilart et propriétaire des fameuses quatre plus hautes tours d’Oran, Toufik Taleb, a été arrêté le 27 décembre à l’aéroport d’Alger.
Accusé d’avoir transféré illégalement 690.000 euros, il était en cavale depuis plus de cinq ans. Il vivait en Espagne, avant de décider de rallier l’Algérie via Alger. Présenté au procureur de la République il a été immédiatement placé sous mandat de dépôt.
Tout remonte à mars 2009, lorsque les autorités espagnoles informent leurs homologues algériennes sur un transfert suspect de fonds. Une liste comportant 43 noms, dont celui du gérant de Mobilart, avait été communiquée aux autorités algériennes les informant sur le transfert épisodique d’importantes sommes vers l’Espagne.
Dès le lancement de l’enquête, la Banque d’Algérie avait signifié aux banques primaires l’interdiction de toute opération de commerce extérieur pour Mobilart. La Brigade économique et financière d’Oran a, alors, confisqué le passeport de Taleb Toufik.
Les Douanes Algériennes, pour leur part, avaient décidé des mesures conservatoires au niveau des ports pour les opérations au profit de l’entreprise Mobilart. Taleb Toufik avait, alors, dénoncé par le biais de ses avocats une procédure d’immobilisation « injuste et sur la base d’une simple présomption de fraude, avec pour seule preuve une liste indicative fournie par des autorités étrangères ».
Un avis de recherche international avait été lancé pour l’arrêter. Il a fallu attendre 5 ans pour le voir rentrer de sa propre initiative pour se faire arrêter à l’aéroport d’Alger.
Le procès du patron de Mobilart dévoilera-t-il toutes les zones d’ombre qui ont entouré ses projets?