Le PT à propos de l’appel de Bensalah : «Une manœuvre de plus pour se maintenir»

Le PT à propos de l’appel de Bensalah : «Une manœuvre de plus pour se maintenir»

Le secrétariat permanent du bureau politique du PT s’est réuni, hier à Alger. Dans un communiqué à l’issue de cette réunion, le parti a affirmé qu’en ce 57ème anniversaire du recouvrement de l’indépendance, les millions de manifestants de toutes les générations ont montré que la révolution algérienne vit toujours dans la conscience collective du peuple algérien.

Il ajoute que pour ce 5 Juillet qui coïncide avec le 20ème vendredi, le peuple a résumé sa lutte dans le mot d’ordre : «Le 5 Juillet 1962 on a libéré le territoire, le 5 Juillet 2019 on libère le peuple.»
Le PT regrette que le régime refuse d’entendre la voix de la majorité du peuple, en appelant à la libération des détenus politiques et d’opinion ainsi qu’à l’élection d’une Assemblée constituante.
Réagissant au dernier discours de Bensalah, le PT estime qu’il «marque, encore une fois, l’entêtement du régime en place à vouloir ignorer les revendications de la révolution portée par des millions et des millions de citoyens, à vouloir imposer sa feuille de route qui consiste à organiser une élection présidentielle dans les brefs délais dans le but de sauver le régime».

«C’est donc une manœuvre de plus pour se maintenir, en imposant un ordre du jour fixe à ce dialogue et en refusant de prendre des mesures qui remettent en cause le choix répressif en cours, à commencer par mettre fin immédiatement aux incarcérations arbitraires et autres mesures répressives et en libérant tous les détenus politiques et d’opinion de manière inconditionnelle», dénonce le parti.

Avec les forces politiques démocratiques (FFS, PT, RCD, PST, MDS, UCP, PLD), syndicales, associatives, personnalités nationales engagées dans «le Pacte politique pour une véritable transition démocratique», le PT réaffirme qu’il n’y a aucune possibilité de satisfaire les aspirations du peuple algérien dans le cadre du maintien des institutions du système en place, et considère que la révolution du 22 février pose fondamentalement la question du droit légitime et absolu du peuple algérien à prendre son destin en main.

R. N.