Le président est allé baiser la babouche de l’émir 48 heures avant son abdication. Entre perte de temps, humiliation et incompétence…
Ce n’est pas le genre à piquer des colères, mais François Hollandea fait connaître son mécontentement à ses conseillers à propos de sa visite officielle au Qatar. « On a affaire à une équipe d’amateurs », soutient un visiteur du soir du président de la République. Il est en effet pour le moins étonnant d’effectuer un voyage officiel à Doha la veille de l’abdication de l’émir. Hollande a rencontré des gens qui ne sont plus au pouvoir aujourd’hui ! C’est désormais le fils de l’émir qui dirige la pétromonarchie. Certes, ce prince francophile a été présenté à l’hôte de l’Élysée, mais on lui prête le dessein de tout chambouler au sein de la gouvernance de l’émirat. Premier signe du changement : l’ambassadeur de Doha à Paris va céder sa place à un membre de la famille royale. L’actuel représentant est considéré comme trop proche de Nicolas Sarkozy et de l’UMP en général. Au moins, en présentant ses lettres de créances au président, ce dernier aura alors tout loisir de faire sa connaissance. « Ça revient bien moins cher et c’est plus efficace que de se rendre en délégation au Qatar pour y voir des gens bientôt évincés de l’organigramme qatari », ironise un parlementaire du Groupe d’amitié France-Qatar. D’autant que pour François Hollande, comme pour ses conseillers, il suffisait de lire l’annonce de cette succession tranquille annoncée sur Le Point.fr dès le 5 juin dernier…