Suite à la crise sanitaire provoquée par le Covid-19, le canada a enregistré un manque assez lourd en matière de main d’œuvre dans plusieurs domaines d’activités.
Dans sa stratégie pour faire face à un manque de main-d’œuvre, par le biais de 17 missions intitulées Journées du Québec, le gouvernement québécois prévoit d’aider les entreprises à embaucher 3 000 travailleurs et travailleuses de l’étranger dans l’année qui vient. Ces missions ont attiré l’an dernier près de la moitié d’entre eux, soit près de 1500. Encore une fois cette année, de nombreuses missions se tiennent en mode virtuel, en tout cas dans les prochains mois.
L’Algérie est visée, bien évidemment, mais également l’ensemble du Maghreb, les pays d’Afrique francophone, l’Europe, les Amériques centrale et du Sud. Le ministre Jean Boulet, à la tête du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale mais aussi du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, évoque le ciblage des pays « francophiles et francotropes ». Autrement dit, les pays ayant une certaine affinité avec le français sans pour autant en faire leur langue première. Ainsi, il est proposé des cours de français à l’étranger à ceux qui désirent entamer l’apprentissage du français avant même leur arrivée.
Un programme de recrutement répondant aux besoins de plusieurs domaines
La priorité est donnée aux métiers de la santé, de l’éducation, de l’ingénierie, de la construction, de l’éducation de la petite enfance et à ceux de l’informatique, mais les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, des transports et des industries manufacturières ont également été mis en évidence comme étant touchés par le manque de main-d’œuvre.
Boulet précise qu’il y a un besoin important dans tout le Québec au Canada, mais en particulier en Abitibi, en Chaudière-Appalaches, dans le Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie ainsi qu’en Outaouais. Le taux de chômage dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec est extrêmement faible, puisqu’il n’est que de 2,7 %.
« Le gouvernement vise particulièrement les professions à forte demande par les entreprises du Québec dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Cette formule clé en main leur permet de tenir des entretiens d’embauche avec des travailleuses et des travailleurs étrangers présélectionnés selon la profession visée et le niveau de compétence recherché », explique Jean Boulet, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.
Un programme qui offre toute une vie pour le travailleur étranger
Carl Viel, président et directeur général de Québec International, souligne que son organisation offre plus qu’un emploi aux travailleurs d’autres pays. Il s’agit souvent de toute une vie, comprenant un emploi pour le conjoint, une scolarité pour les enfants, ainsi qu’une meilleure qualité de vie. Par ailleurs, il faut préparer le dossier de crédit de ces personnes avant leur venue au Québec.
Selon Viel, la procédure peut se dérouler en deux semaines à peine pour certaines professions ciblées, notamment dans le secteur des technologies de l’information. En revanche, il peut prendre quelques mois pour d’autres secteurs, sachant que la plupart des arrivées se dérouleront en été ou durant la période des vacances.