Pour bien des fumeurs, le mois sacré du ramadhan, connu pour ses bonnes vertus de discipline, de piété et de purification, constitue une occasion propice pour limiter leur addiction au tabac, et ce à défaut d’entamer une cure de sevrage.
Pendant tout le mois de ramadhan et tout au long des journées de jeûne, les fumeurs résistent tant bien que mal à leur dépendance au tabac et s’ingénient à mettre à profit les bienfaits spirituels de ce mois sacré pour échapper à l’emprise des cigarettes, ce qui fait du mois de ramadhan une excellente occasion pour cesser de fumer.
Pour bon nombre de fumeurs, l’addiction au tabac n’a été, au départ, qu’une simple imitation d’un parent, d’un ami ou d’une mauvaise fréquentation, mais a viré par la suite à une mauvaise habitude aux conséquences très graves.
Durant le mois de ramadhan, beaucoup d’entre les fumeurs, particulièrement les anciens portés par le désir de mettre un terme à leur dépendance au tabac, déploient d’énormes efforts pour vaincre la nicotine, au risque de mettre à rude épreuve leur volonté du fumeur et la confiance qu’ils ont en eux-mêmes.
Jeûner tout au long du mois sacré constitue, aux dires des fumeurs, une réelle opportunité pour abandonner à jamais la cigarette, faire de grosses économies utilisées au profit des enfants mais surtout se protéger contre les intoxications causées par presque 4 000 matières toxiques, à leur tête la nicotine.
Selon les spécialistes, le jeûne réunit les conditions idéales à un sevrage tabagique progressif et permet aux fumeurs de se libérer de la dépendance, de retrouver une bonne forme physique et de la vitalité, de diminuer la fréquence des rhumes et des infections broncho-pulmonaires, aussi bien pour eux que pour leur entourage, en particulier les femmes enceintes et les petits enfants exposés au tabagisme passif.
Les fumeurs sont tous conscients des méfaits du tabac, qui touche en particulier la tranche d’âge 30-70 ans, notamment à travers les diverses campagnes de sensibilisation menées à l’occasion du ramadhan à travers les soirées spirituelles des mosquées, les associations culturelles, voire les médias.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le tabagisme, véritable problème de santé publique, est l’une des principales causes de décès, de maladies et d’appauvrissement. Ce fléau, qui cause le décès d’une personne toutes les dix secondes environ, constitue également l’une des plus graves menaces n’ayant jamais pesé sur la santé publique mondiale.
La cigarette tue près de cinq millions de personnes chaque année. Plus de quatre millions d’entre elles sont des consommateurs ou d’anciens consommateurs de tabac. Si le tabagisme n’est pas très significatif à Ghardaïa, il n’en demeure pas moins qu’il en devient très symptomatique dans notre pays, particulièrement ces derniers temps, chez nos adolescents.