Le RCD dénonce la « maffiosisation » des pratiques politiques à Bejaia

Le RCD dénonce la « maffiosisation » des pratiques politiques à Bejaia

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) Bejaia a rendu public le communiqué suivant.

Mouloud Deboub, élu RCD à l’APW de Béjaia a été auditionné le dimanche 21 août 2016 par la police suite à une plainte déposée par le wali de Béjaia, Ouled Salah Zitouni. De quoi s’agit-il ? Lors d’une séance de travail de la session de l’APW, les 22 et 23 mai derniers, l’élu de notre parti s’est élevé contre l’agression physique dont a été victime son camarade Rachid Saou, en pleins travaux de la commission des finances, le 03 mai, par un élu RND. Manifestement instruit déjà avant l’ouverture des travaux, le président de la dite APW a refusé de donner la parole à ce dernier.

Devant ce mépris affiché par le P/APW en présence du chef de l’exécutif, le chef du groupe RCD s’est saisi du micro pour dénoncer et condamner de telles dérives. Interdit de prendre la parole lors des travaux de l’Assemblée, Mouloud Deboub, président du bureau régional et élu à l’APW, et devant la dénégation de débattre sur la violence et la dérive autoritaire dont a été victime un élu dans l’exercice de ses fonctions, ne pouvait faire moins pour exprimer la réprobation des élus du RCD d’éluder cet incident grave de l’ordre du jour. Sur ce point, s’il fallait poursuivre tous les élus qui élèvent la voix ou qui protestent contre les désidératas de la majorité dans les assemblées élues du monde entier alors, la justice ne traiterait que de cela. Attendus pour traiter de l’agression dont a été victime un élu du RCD à l’APW, le président d’APW et le wali de Bejaia actionnent la justice contre la partie plaignante. Le monde à l’envers.

Mais la collusion de la représentation élue conduite par le FFS et le chef de l’exécutif est de notoriété publique. Le dépôt de plainte est à la fois une nouvelle preuve mais ses promoteurs veulent faire diversion pour éluder le refus du débat dans la commission de finances et ainsi entériner leurs choix décidés en dehors de l’Assemblée. Le rapport de ladite commission est en effet le résultat de décisions personnelles du président de l’APW et de l’administration, l’agression contre Rachid Saou avait pour but de l’intimider afin de valider ce rapport. Depuis quand le président de l’APW est-il habilité à allouer des montants et encore plus à décider des chapitres d’affectations ? C’est consigné noir sur blanc dans le rapport de la communication lu par son président qui cite le président de l’APW à plusieurs reprises comme étant le décideur au lieu et place de la commission économie et finances.

Le RCD ne peut s’inscrire dans de telles pratiques qui déshonorent les élus d’une région dont le combat des citoyens a toujours mis en avant la réappropriation de la décision de gestion au profit des assemblées élues, longtemps confisquée par le parti unique. Ce virage, fait de fonctionnarisation des élus de la majorité et de connivences avec l’administration et ses partis est indigne des pères fondateurs du FFS.

Le RCD dénonce cette « maffiosisation » des pratiques politiques et prend à témoin l’opinion publique sur les attaques et les cabales judiciaires contre ses élus.