Le parti le Rassemblement pour la culture et la démocratie a diffusé un communiqué pour dénoncer les ordres émises par le général de corps d’armée et vice-ministre de la défense nationale, Ahmed Gaid Salah, concernant l’interdiction du port de drapeaux Amazigh.
Lors du 18e vendredi de la contestation et après le discours de Gaid Salah prononcé le 19 juin à Béchar, plusieurs manifestants ont été fouillés puis interpellés, par les éléments de la sûreté nationale, pour possession de drapeaux Amazigh , ils seront présentés aujourd’hui devant le juge de Sidi M’hamed.
Le communiqué évoque également l’encerclement du siège de l’RCD à la capitale par les forces de polices, »pour installer un climat propice aux manipulations dans le but de divisions dans le mouvement », dénonce le parti.
Le communiqué intégral: détermination populaire
Des dizaines de citoyens ont été violement interpelés et arrêtés tôt dans la matinée du 21 juin marquant le 18ème vendredi de contestation pacifique du système politique qui régente le pays.
En effet le vice ministre du palais, confortablement installé par le président déchu dans les quartiers des Tagarins, a donné l’ordre, dans sa dernière élucubration prononcée à Bechar, d’interdire aux femmes et aux hommes de ce pays d’exhiber publiquement l’emblème de leur identité millénaire.
C’est ainsi que les forces de répression ont été déployées sur les axes routiers et dans les centres-villes pour traquer les porteurs de l’étendard amazigh. Pire, le zèle des agents de police est poussé jusqu’à la fouille de personnes portant des sacs pour dénicher l’étoffe suspecte et conduire ainsi “les malfaiteurs débusqués en flagrant délit de désobéissance » dans les commissariats. Résultats de cette rafle de la honte : des dizaines de citoyens sont astreints à la garde à vue avant leur présentation devant la justice. Dans cette affaire, il est aisé pour la justice de constater que les personnes incriminées par les services de police sont victimes d’abus fomenté par un général finissant en violation des lois en vigueur et de la constitution.
Dans ce chapitre de la provocation permanente entretenue par le pouvoir, issu des résidus du système, pour détourner la détermination populaire sur le préalable du départ de tous les symboles du régime, l’encerclement par la police du siège du RCD le vendredi 21 juin ne peut être le fait d’une décision prise lors du déroulement de la marche populaire. L’armada de policiers en civil qui ont organisé la tension, dès les premières heures de cette journée, autour du bureau régional du parti avait comme instruction de créer l’insécurité et la confusion autour de l’édifice du parti pour installer un climat propice aux manipulations dans le but de divisions dans le mouvement. Les marcheurs qui ont renfloué en masse, pour lever le siège sur le bureau régional ont fait avorter la provocation et imposer le retrait du dispositif policier.
Dans la capitale, au fil des vendredis, les carrés des marcheurs du RCD, à leurs tête le président du parti, constitue un lieu de ralliement pour de nombreux citoyennes et citoyens. C’est une fierté pour tous les militants du parti qui engagent le débat avec l’ensemble de ces manifestants. Notre objectif affiché est, et, demeure d’œuvrer au rassemblement le plus large des forces vives du pays pour imposer pacifiquement la rupture avec le système politique en place à travers une phase de transition qui garantie toutes les libertés fondamentales, l’égalité en droit et l’alternance démocratique. En son temps le RCD défendra son programme pour une Algérie libérée des mythes inhibiteurs, réconciliée avec son histoire et résolument engagée dans la voie du progrès.
Alger le 23 juin 2019
Le RCD