À la suite de la réunion entre les représentants du culte et le président Emmanuel Macron, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a déclaré avec conviction que l’antisémitisme ne sera pas toléré dans les mosquées de France.
Bien que le président de la République n’ait pas pris part aux rassemblements contre l’antisémitisme, il a accueilli les représentants de toutes les confessions religieuses à l’Élysée. Parmi eux figuraient le président de la Confédération des évêques de France, le grand rabbin de France et le recteur de la Grande Mosquée de Paris. L’absence de Chems-Eddine Hafiz à la marche contre l’antisémitisme suscitait des attentes, et il a répondu à ces interrogations en soulignant son engagement contre le racisme.
Interrogé sur son absence à la marche, le recteur a clairement affirmé qu’il n’avait « pas de leçon à recevoir de lutte contre l’antisémitisme ». Il a plaidé en faveur d’une approche plus large, déclarant qu’au lieu de se concentrer exclusivement sur l’antisémitisme, la manifestation aurait dû être une « lutte contre le racisme ». Refusant de participer à une « concurrence victimaire », Chems-Eddine Hafiz a néanmoins déploré les déclarations hostiles envers les musulmans.
Chems-Eddine Hafiz met en garde contre les généralisations et appelle à éviter les amalgame
Au cours de la réunion, le recteur a souligné avec force que « l’islam et les musulmans ne peuvent pas être antisémites ». Réitérant son appel à éviter tout « amalgame », il a assuré que « l’antisémitisme ne passera pas par les mosquées de France« . Déplorant aussi une véritable confusion entre « islamisme et Islam ».
Marche contre l'antisémitisme: le recteur de la Grande mosquée de Paris aurait souhaité "une lutte contre le racisme" pic.twitter.com/X5jWbt7rEF
— BFMTV (@BFMTV) November 13, 2023
Dimanche, pas moins de 111 rassemblements ont eu lieu sur l’ensemble du territoire, mobilisant plus de 180 000 personnes. À Paris, le cortège, selon la préfecture de police, a rassemblé 105 000 personnes, parmi lesquelles de nombreuses personnalités politiques. Outre une trentaine de membres du gouvernement, les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande ont défilé aux côtés de la quasi-totalité des partis politiques. Notablement absente, la France insoumise a organisé un rassemblement alternatif devant le monument en mémoire de la rafle du Vél’ d’Hiv à Paris.
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Pour conclure, les propos du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, soulignent la nécessité d’aborder le racisme dans son ensemble, au-delà de la seule lutte contre l’antisémitisme. Le débat sur la meilleure approche pour promouvoir l’unité et lutter contre toutes les formes de discrimination reste d’actualité.