Le Renouveau agricole et rural, un outil majeur de développement intégré en Algérie

Le Renouveau agricole et rural, un outil majeur de développement intégré en Algérie
Des millions d’hectares de terres dégradées ont été restaurés en Algérie à travers un ambitieux programme dénommé ‘Renouveau agricole et rural’ axé sur le reboisement mais aussi la diversification des activités des populations, favorisant le maintien ou le retour à la terre de milliers de personnes qui ont sensiblement amélioré leurs revenus grâce à l’agriculture et l’élevage.
Ce programme quinquennal 2010-2014 considéré comme « le défi du renforcement durable de la sécurité alimentaire nationale » par le ministère de l’Agriculture et du développement rural, est conçu comme un outil de développement intégré avec une forte implication des populations à la base.

Dans le cadre de ce programme qualifié de « fort impact socio-économique » par les observateurs, une grande attention est accordée à la restauration des terres et des sols dégradés de manière naturelle ou par la main de l’homme.

A terme, le plus grand pays d’Afrique en terme de superficie, avec ses 38 millions d’habitants, veut des « changements et des impacts significatifs sur les bases structurelles qui fondent l’état de sécurité alimentaire ».

Dans cette politique, le taux de croissance de la production agricole moyenne devrait passer de 6% par an entre la période 2000-2008 à 8,33% entre 2010 et 2014.

« Pour nous, il s’agit de développer le monde rural avec et pour les populations à la base», a fait remarquer le ministre de l’agriculture et du développement rural, Rachid Benaissa, qui s’exprimait devant un groupe de journalistes africains venus pour les besoins d’une rencontre internationale préparatoire de Rio + 20.

Le ‘’Renouveau agricole’’ se traduit, en termes opérationnels, sous forme de trois grands types d’actions à savoir des programmes d’intensification, de modernisation et d’intégration des filières de large consommation tels que les céréales, le lait, la pomme de terre, l’oléiculture, les viandes, entre autres.

Dans son volet de renouveau rural, il a été instauré une approche « novatrice du développement rural fondé sur des Projets de proximité du développement rural intégré, -PPDRI-) et ciblant prioritairement les zones où les conditions de production sont les plus difficiles pour les agriculteurs comparées aux zones montagneuses comme la steppe ou le Sahara.

Un des principaux objectifs est la protection des bassins versants, la gestion et la protection des patrimoines forestiers, la lutte contre la désertification, la protection des espaces naturels et des aires protégées ainsi que la mise en valeur des terres.

Le programme quinquennal devrait améliorer sensiblement les conditions de vie de près de cinq millions de personnes et créer 750.000 équivalents emplois permanents en milieu rural. Son coût d’investissement est d’environ 1000 milliards de dinars soit 12,5 milliards dollars de ressources publiques.

Une grande place est accordée à la modernisation des méthodes de l’administration agricole mais aussi un investissement plus conséquent dans la recherche, la formation et la vulgarisation des résultats de la recherche agricole auprès des producteurs.