Le représentant de l’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Ali Asghar Soltanieh, a annoncé jeudi à l’agence Fars qu’il quittait son poste, sans donner de précisions sur son remplaçant.
Ce départ constitue un nouveau changement au sein de l’équipe de négociation sur le dossier nucléaire controversé de Téhéran depuis l’élection du nouveau président, Hassan Rohani, qui a promis plus de « transparence ».
« Ma mission s’achève (…) et je rentre en Iran avec satisfaction », a déclaré Ali Asghar Soltanieh, qui occupait ce poste depuis juillet 2005.
Le 15 août, M. Rohani a nommé l’ex-chef de la diplomatie, Ali Akbar Salehi, à la tête de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.
« Un nouvel ambassadeur a été choisi et sera présenté prohainement », a déclaré de son côté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, cité jeudi par les médias iraniens.
L’AIEA enquête depuis dix ans sur le programme nucléaire iranien et a voté douze résolutions sanctionnant le pays. Dans son dernier rapport, en mai, l’agence onusienne estimait toujours ne pas être en mesure de déterminer si l’ensemble des matériaux nucléaires dans le pays est à usage pacifique, faute, selon elle, de coopération suffisante de Téhéran.
Israël et les Occidentaux accusent Téhéran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que Téhéran a toujours démenti. Les négociations entre l’Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) sur le dossier nucléaire n’ont toujours pas abouti.
Le nouveau chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif doit nommer une cinquantaine de nouveaux ambassadeurs, selon les médias.
M. Araghchi a affirmé ces derniers jours que ces nominations correspondaient aux rotations annuelles au sein du ministère puisqu’environ un tiers des ambassadeurs iraniens étaient remplacés tous les ans.