Les manifestations populaires du Hirak ont repris, après une longue période d’absence, due à la crise sanitaire causée par la pandémie du coronavirus.
En effet, ce qui peut être appelée comme la 2ème saison du Hirak, a pu reprendre depuis février 2021, après avoir marqué plusieurs mois d’absence, dont la cause relève des mesures préventives de la crise sanitaire.
Présent au niveau des quatre coins de l’Algérie, le mouvement a su faire son retour, malgré les circonstances imposées par la pandémie durant l’année civile 2020. Les villes algériennes vivant désormais au rythme des manifestations hebdomadaires, en l’occurrence chaque vendredi, le mouvement du Hirak est revenu en force, plus motivé et déterminé que jamais.
La naissance de tout un mouvement
L’histoire du Hirak remonte vers la fin de l’année 2018, lorsque l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika, déjà à la tête de l’Algérie depuis 1999, soit l’équivalent de deux décennies, a annoncé la prolongation du 4ème mandat, qui arrivait bientôt à terme, montré à l’époque comme un 4e mandat bis. Une décision qui a été très mal reçu par l’opposition.
Le 18 janvier 2019, Bouteflika avait convoqué le corps électoral pour le 18 avril, dans le but de briguer un cinquième mandat, qui semblait gagné d’avance. Moins d’un mois sur cette annonce, une première manifestation éclate à Chlef, puis une autre à Kheratta quelques jours plus tard, et enfin le 22 février, qui marque la date de naissance officielle du Hirak.
Un mois après le début des marches populaires, feu Ahmed Gaid Salah, ancien Chef d’état-major, a appelé à l’application de l’article 102 de la constitution algérienne, soit la première fois qu’il a montré un signe d’opposition à celui responsable de sa désignation à la tête de l’armée nationale. Le 02 avril 2019, Abdelaziz Bouteflika a présenté sa démission au conseil constitutionnel, une première victoire pour le Hirak, qui a décidé de ne pas en rester là.
