Le RND est rentré de plain-pied dans la phase préparatoire de l’élection présidentielle. Et pour ce faire, son secrétaire général par intérim, Azzedine Mihoubi, a convoqué hier les responsables des bureaux de wilaya du parti, le bureau politique ainsi que les membres du Conseil national. Il s’agit d’une «rencontre nationale des responsables de la jeunesse et chargés de la communication électronique», qui vont s’atteler à mobiliser les citoyens pour une participation massive à l’élection présidentielle annoncée.
Abdelhalim Benyellès – Alger (Le Soir) – Azzedine Mihoubi, fraîchement désigné à la tête du parti en remplacement de Ahmed Ouyahia incarcéré à la prison d’El Harrach, multiplie les activités du parti en réunissant d’abord les SG de wilaya puis les parlementaires. Mais pour la rencontre d’hier, il rentre de plain-pied dans le rendez-vous électoral annoncé pour la fin décembre. Le dirigeant du RND compte mener un travail médiatique de proximité grâce à l’outil informatique. A ce sujet, il a préparé hier ses troupes en sensibilisant les représentants locaux sur le contenu de la mission, tout en se montrant convaincu que la seule issue de sortie de crise réside dans l’organisation d’une élection présidentielle «libre et transparente». «Le peuple aspire à une sortie de crise», a-t-il déclaré, précisant que toutes les garanties sont présentes grâce au travail mené par le panel du dialogue qui a abouti sur deux lois à même d’assurer la réussite des élections. A cette occasion, il a tenu encore une fois à féliciter la commission dirigée par Karim Younès, même si son parti a été exclu des consultations. Et pour fermer la parenthèse, il a déclaré, «nous soutenons le panel». Mais par ailleurs, il n’a pas manqué de s’attaquer à tous ceux qui rejettent l’option de l’élection présidentielle et appellent à une période de transition, qualifiant cette démarche de «non démocratique». Et se montrant sûr de lui, il dira à ses partisans : «Il y aura des élections et on va tous y aller ».
A ces derniers, il rappelle à renforcer la mobilisation citoyenne dans leur mission de proximité en insistant sur certains points «majeurs», à savoir le rôle de l’Armée nationale populaire dans la «gestion de la crise qui secoue le pays depuis plusieurs mois» ainsi que sur le rôle du gouvernement, notamment dans la préparation de la rentrée sociale et la prise des besoins des citoyens. Et contrairement aux appels de la rue, Azzedine Mihoubi a estimé que le problème du gouvernement ne se pose pas. «Qu’il poursuit sa mission», a-t-il précisé. Et au passage, il a salué la décision de la suppression de la règle 51/49 pour les investisseurs étrangers en Algérie. «Nous soutenons la décision du gouvernement pour la suppression de cette loi qui a privé les algériens de l’investissement étranger».
En fait, tous les points cités dans son discours revêtent une portée pédagogique à plus d’un titre, et tend à orienter les représentants locaux du RND dans leur mission de «débarrasser le parti de l’ancienne image du RND», et en parallèle vulgariser celle du «renouveau» et de la «remise en cause des règles de gestion du RND du passé».
Réitérant son soutien au Hirak, Azzedine Mihoubi a enfin salué le mouvement populaire enclenché depuis le 22 février dernier, témoin d’«une maturité politique qui aspire à se débarrasser des restes de la gestion du passé», a-t-il argumenté.
A. B.