Drainant, antioxydant et anti-inflammatoire, le romarin transmet sa force aux organismes fatigués. Des bienfaits réparateurs dont on profite grâce à ses feuilles, son huile essentielle et ses bourgeons.
Cest une plante facile à reconnaître : le romarin (Rosmarinus officinalis) est toujours vert, touffu, avec des feuilles étroites et allongées d’un vert blanchâtre à l’intérieur. « Ses jeunes pousses, ses sommités fleuries et ses feuilles sont utilisées pour leurs propriétés médicinales », explique Jacques Fleurentin, pharmacien, président de la Société française d’ethnopharmacologie. Son huile essentielle contient des puissants antioxydants : de l’acide rosmarinique, des flavonoïdes et des diterpènes phénoliques spécifiques (carnosone et rosmanol).
Le romarin favorise l’élimination
Le romarin stimule le foie, l’un des systèmes d’épuration les plus performants de notre corps. Il favorise la production d’acides biliaires par les cellules hépatiques, nécessaires pour digérer les graisses, et facilite la transformation des déchets qui seront ainsi mieux éliminés par les reins. Ce mécanisme assure aussi une meilleure détoxification des médicaments, y compris entre deux cures de chimiothérapie.
Le mode d’emploi : infuser 2 à 6 g de romarin ciselé, soit 1 à 2 c. à s., dans un quart de litre d’eau pendant 10 minutes. À boire après chacun des principaux repas, pendant une vingtaine de jours.
Le romarin protège le foie
Le corps tout entier, et le foie en particulier, profite de la capacité du romarin à contrer l’oxydation, une force de la nature sans équivalent botanique dans cette indication. La plante est utile dans tous les cas de fatigue physique. Elle empêche la destruction des cellules hépatiques et les répare.
Le mode d’emploi : « Les jeunes pousses – bourgeons – sont ici plus actives que la plante préparée en tisane », dit Jacques Fleurentin. Préférer le macérât glycériné de bourgeons, à prendre le matin pendant une à deux semaines.
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Le romarin soulage les douleurs
L’acide rosmarinique est anti-inflammatoire. Grâce à cet actif, le romarin diminue les douleurs musculaires ou articulaires. « Cette activité est assortie d’un modeste effet antiulcéreux, ce qui rend son usage plus sûr, bien différent des anti-inflammatoires non stéroïdiens de synthèse que l’on doit associer à un protecteur de la paroi gastrique », ajoute Jacques Fleurentin.
Le mode d’emploi : en tisane, avec des feuilles séchées de cassis (1 c. à s. de chaque dans 250 ml d’eau). On peut aussi masser la zone douloureuse avec un mélange d’huile essentielle de romarin à camphre, diluée à 5 % dans une huile végétale, de macadamia par exemple. Attention, cette huile essentielle ne s’utilise que sur la peau ! Elle est à éviter chez les femmes enceintes ou qui allaitent.
Une plante, trois huiles essentielles
Selon le lieu de récolte du romarin, Corse, Provence ou Maroc, l’huile essentielle de romarin est riche en verbénone, fluidifiant bronchique, en eucalyptol anti-infectieux, ou en camphre, utilisé en rhumatologie et en traumatologie.