Qui aurait pu imaginer voir Béchar se transformer en un véritable déversoir ? En septembre dernier, des pluies diluviennes, d’une violence inouïe, ont englouti la région sous 105 millimètres d’eau, l’équivalent d’une année entière de précipitations. Un événement climatique extrême qui marque un tournant et interroge sur l’avenir du climat algérien.
Ce n’est plus un simple avertissement, c’est une réalité tangible : l’Algérie, et plus particulièrement son Grand Sud, subit de plein fouet les effets du changement climatique. La tropicalisation s’accélère, bouleversant les équilibres écologiques et les modes de vie. Les pluies torrentielles, autrefois rares, deviennent la norme, transformant les paysages désertiques en de véritables oasis !
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Si ces précipitations abondantes peuvent sembler bénéfiques pour l’agriculture, la réalité est plus complexe. Les infrastructures ne sont pas conçues pour gérer de tels volumes d’eau, les inondations sont fréquentes et les dégâts beaucoup trop importants. De plus, l’agriculture, qui repose sur des cycles d’irrigation précis, peine à s’adapter à ces variations climatiques extrêmes.
L’Algérie se prépare à un avenir climatique incertain
Face à cette nouvelle donne climatique, l’Office national de la météorologie (ONM) est confronté à un défi de taille : prévoir et anticiper ces événements extrêmes. Les bulletins météo spéciaux sont certes un outil précieux, mais ils ne suffisent plus. L’ONM a donc mis en place un système de cartes de vigilance à trois niveaux, offrant une information plus précise et en temps réel.
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Cependant, la localisation précise des orages reste une difficulté majeure, notamment dans le Grand Sud où les reliefs accidentés et l’absence de réseaux de mesure dense rendent la tâche complexe. La prévision à très court terme est également une priorité pour l’ONM afin d’alerter les populations au plus vite.
Les prévisions pour l’hiver prochain ne sont guère rassurantes. Pour faire face à ces défis, l’Algérie met en place un système d’alerte précoce spécifique aux inondations, en collaboration avec l’Agence nationale des ressources hydriques et l’Agence de la gestion des ressources en eaux. L’objectif est de mieux anticiper les risques et de réduire les impacts sur les populations et les infrastructures.
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Situé en bordure de la Méditerranée, le pays est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. La hausse des températures, l’augmentation de l’humidité et la fréquence accrue des événements extrêmes mettent à mal les écosystèmes et les activités humaines.
Face à ce constat alarmant, il est urgent de renforcer la résilience des territoires, de développer des stratégies d’adaptation efficaces et de promouvoir une gestion durable des ressources naturelles. L’avenir de l’Algérie dépendra de notre capacité à relever ce défi climatique sans précédent !