ALGER – Le 1e Salon International de la récupération et de la valorisation des déchets industriels « Revade » se tiendra du 5 à 8 octobre au Palais des Expositions, ont indiqué lundi à Alger les organisateurs.
Portant sur la thématique « les enjeux économiques du recyclage des déchets industriels », ce salon sera dédié à la problématique du traitement des déchets industriels dont les quantités sont estimées à 2,5 millions de tonnes par an, alors que le taux de récupération ne dépasse pas les 7%.
Organisé par la Chambre de commerce et d’industrie (CACI), en collaboration avec l’Agence nationale des déchets (AND), l’agence allemande GIZ, l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet), « Revade » sera une occasion « pour nouer des contacts entre les fournisseurs de solutions et les demandeurs de ces solutions, et chercher les moyens pour encourager l’investissement dans ce segment d’activité », a indiqué Djamila Halliche, Directrice générale de l’Anvredet, lors d’une conférence de presse.
Une trentaine d’entreprises ont confirmé à ce jour leur participation à cet évènement économique et écologique.
Plusieurs secteurs seront représentés durant le salon à l’instar de la collecte, le transport, la transformation des déchets, la gestion des centres de tri, le traitement des eaux industrielles usées et les études en gestion des déchets industriels.
Pour sa part, le directeur de l’AND, Karim Ouamane a souligné que la question de la gestion des déchets occupe une part importante dans le programme des pouvoirs publics, notamment à travers le Programme national de la Gestion des déchets industriels et spéciaux (PNAGDES), initié en 2006.
Il a ajouté qu’une stratégie a été mise en place pour sensibiliser contre le dépôt anarchique des déchets, la promotion des métiers liés à la gestion des déchets industriels et la mise en place de filières de collecte et de valorisation.
A une question liée au taux de recyclage des déchets industriels en Algérie, le responsable a reconnu que ce taux reste très faible.
« On peut dire 6% ou 7%. Ce qu’il faut savoir c’est que ce n’est pas une chose aisée de donner un taux exact. Mais le constat est qu’il y a des opérateurs qui s’intéressent davantage à la récupération des déchets », a-t-il noté.
Le salon sera une occasion pour la présentation de plusieurs projets réussis dans le domaine de la valorisation des déchets en Algérie. Il s’agit essentiellement du projet d’usine à Biskra spécialisée dans la récupération des déchets des dattes qui sont utilisés pour l’extraction du sucre (poudre et liquide) puis la fabrication de confiture et de miel de dattes.
Fruit d’un partenariat algéo-iranien, cette unité industrielle entrera en production dans deux mois, selon Abdelmadjid Khobzi, président de la Chambre de Commerce de Biskra et coordinateur des Chambres du Sud.