Certes, la médecine demeure une science des plus nobles et des plus longues à étudier, mais certains de ces praticiens, surtout les spécialistes ne semblent point être intéressés que par le gain, en spéculant énormément sur les honoraires. Une anarchie des tarifs a fini par s’instaurer au sein de ce milieu médical où chaque cabinet a tendance à pratiquer des prix qu’il se fixe, sans qu’il n’y ait aucune réaction de ceux censés régir cette noble activité, et réglementer les honoraires, dont le montant d’une consultation spécialisée varie entre 1200 à 1600 dinars !
Aujourd’hui, nombreux sont les malheureux malades chroniques, qui sont pris en otage par des médecins peu scrupuleux, qui ne se soucient guère de leur état social, en les déplumant de consultation en consultation…. ! A Mostaganem , la cité du « O5 Juillet » est fort réputée par le foisonnement de médecins spécialistes activant au bas de ses immeubles ,en placardant en gros caractères, des enseignes marbrées où toute publicité est exposée avec des références de taille, comme un diplôme d’études spécialisées en médecine ,obtenu au sein de l’une des facultés allemandes ou françaises .
Presque toutes les spécialités sont représentées, au sein de ces cabinets trop exigus, mal entretenus, dégageant des fois des odeurs malsaines, les toilettes sont presque toujours fermées, des lieux qui ne reflètent nullement la noble mission qui leur est dévolue, des locaux sans aucune esthétique où on étouffe des fois. Aucune considération ne semble être accordée aux malades, qui souvent se tiennent assis sur les marches des escaliers, ou en dehors des cabinets de consultations, adossés à la façade du bâtiment, le manque de chaises fait souvent défaut et celles qui existent sont tôt le matin occupé par les malades qui se pointent aux premières heures matinales (de 5 à 6 heures).
Quant aux consultations, c’est tout une autre histoire de tarif, qui semble être fixée par les praticiens spécialistes, selon les différentes branches de spécialités médicales, l’honoraire connait une hausse d’une année à l’autre et semble suivre l’inflation, il est et va déjà de 1200 à 1600 dinars d’un cabinet à l’autre, l’examen médical le plus long ne dure que 5 minutes, avec la prescription d’une ordonnance médicale. D’autres spécialistes, pour gagner un peu plus d’argent, n’ont pas hésité à équiper le cabinet avec des moyens radiologiques pour des investigations médicales qui des fois, ne sont nullement indiquées, et qui ne font que soustraire de l’argent aux pauvres malades.
Le plus étrange, reste ces consultations de contrôle qui sont payantes quelque soit la fréquence de ces dernières, nos spécialistes n’hésitent jamais à se faire payer ces contrôles, qui, sont totalement gratuits chez d’autres spécialistes du pays et à l’étranger. Afin d’en savoir plus sur la pratique de ces tarifs qui sont jugés excessifs par les malades, un cadre de la direction de la santé et de la protection sociale, nous déclare que les honoraires des médecins généralistes et des spécialistes sont soumis à une anarchie totale, aucun code ou texte ne les régit depuis des années ..A ce jour, il parait qu’un seul texte a été promulgué pour régir la tarification médicale, qui date des années 70 et qui est totalement dépassé, car il prête tant à rire, la consultation générale est à 30 dinars, alors, que la spécialisée est à 60 dinars, des tarifs de rêves qui malheureusement ne sont plus d’actualité. Aujourd’hui, beaucoup de parents de malades et de vieux malades chroniques qui ne disposent que d’une maigre pension, ne peuvent satisfaire les honoraires de plus en plus chers de ces médecins, surtout les spécialistes, qui n’ont aucune pitié ,ni un brin d’humanisme à exiger des tarifs excessifs sans veiller à l’état des malades qui les font vivre par les consultations qu’ils subissent, il est temps que la sagesse de la noble médecine domine ces esprits qui ont tendance à s’égarer dans des batailles spéculatives qui nuisent abondamment au serment d’Hippocrate ,qu’ils sont censés respecter de point en point… !