Le SG de la wilaya de Tamanrasset menace les structures locales du RCD, le parti réagit et dénonce

Le SG de la wilaya de Tamanrasset menace les structures locales du RCD, le parti réagit et dénonce

Dans un communiqué rendu public aujourd’hui mercredi, le Rassemblement pour la culture et la démocratie fustige le comportement du SG de la wilaya de Tamanrasset. Et parle d’ »une sorte d’Etat d’exception à notre encontre décidé par le secrétaire général d’une wilaya ». Lire le communiqué.

Le secrétaire général de la wilaya de Tamanrasset s’est cru autorisé de menacer les structures locales du RCD d’interdiction d’activités au motif de risques sur l’ordre public. En effet, invoquant le déroulement de la réunion de l’aile jeunesse du RCD à la maison des jeunes de la ville, le 10 août 2016, ce commis de l’Etat écrit dans une correspondance portant le numéro 70/2016 et datée du 14 août au responsable du Bureau régional de Tamanrasset, « ces comportements portent atteintes à la réputation de la formation politique à laquelle vous appartenez (RCD) d’une part et portent atteintes aussi à l’ordre public et sont passibles de poursuites judiciaires. Sur ce, nous attirons votre attention que l’Administration prendra en compte ces comportements et ne s’engagera à délivrer aucune espèce d’autorisation pour tout type de réunion que vous projetteriez d’organiser ». Nous voilà donc instruits que dans une wilaya de la république, la constitution et les lois sont suspendues pour empêcher les activités du RCD ; une sorte d’Etat d’exception à notre encontre décidé par le secrétaire général d’une wilaya.

Pour l’activité elle-même, une délégation de la Jeunesse libre (JL) du RCD conduite par son coordinateur national, Nassim Yassa, en compagnie du président du BR de Tamanrasset, Abdellah Boutani, ont animé une conférence sur le thème : le rôle de la jeunesse dans le combat politique avant de procéder officiellement à l’installation du coordinateur de la JL-RCD dans la wilaya.

Durant les débats, les militants jeunes au nombre de 43 ont soulevé l’isolement et l’abandon de la région, le problème des diplômés chômeurs et l’absence d’une politique de développement pour la région. N’ayant rien à cacher, les responsables de cette réunion ont laissé l’accès libre aux citoyens et aux éléments des services de sécurité au nombre de deux. Ces derniers n’ont pas manqué, à la fin des travaux qui se sont déroulés dans la plus grande sérénité, de reprocher aux militants la présence de l’étendard de l’amazighité au côté du drapeau national. Par contre le déplacement du portrait du Chef de l’Etat au cours de la réunion qu’invoque la correspondance de la wilaya n’a fait l’objet d’aucun commentaire pendant ou après les travaux. Mais c’est l’angle d’attaque que choisit le secrétaire général pour construire son offensive contre le RCD dans cette wilaya. N’ayant aucun argument juridique, il invoque à tort l’article 09 de la loi 19-91 du 02 décembre 1991. Ce dernier stipule qu’ »iIl est interdit dans toute réunion ou manifestation de s’opposer aux constantes nationales, de porter atteinte aux symboles de la révolution du 1er novembre, à l’ordre public et aux bonnes mœurs. »

Si malgré l’élasticité de cet article, aucun fait du déroulement de la rencontre ne tombe sous ces qualifications, le RCD rappelle qu’il a construit son action sur les valeurs de la révolution algérienne notamment le combat pour l’avènement d’un Etat démocratique et social consigné dans la plateforme de la Soummam. C’est son attachement à la construction de cet Etat pour lequel le peuple algérien a consenti tant de sacrifices qui l’a conduit à s’opposer en première ligne à la horde intégriste et à en payer le prix fort pour la sauvegarde de la république et de son Etat.

La direction du RCD et ses militants savent que la qualité de notre implantation dans cette région n’agrée pas les chapelles clientélisées à souhait. Il convient qu’elles sachent que notre détermination à offrir une autre alternative aux populations ne nous fera reculer devant aucun obstacle.