Le ministre des Travaux publics Farouk Chiali s’est exprimé ce jeudi 18 février, sur le sort de l’entreprise ETRHB dont le parton se trouve actuellement en prison dans plusieurs affaires de corruption.
Lors de son intervention devant les membres du conseil de la nation, le ministre a estimé qu’il est temps de « dissocier l’Entreprise des travaux routiers, hydrauliques et bâtiments ETRHB du nom de Ali Haddad », d’autant « qu’elle est une société algérienne ».
Le ministre des Travaux publics a également fait savoir que le groupe ETRHB a fait l’objet d’une correspondance concernant l’achèvement des travaux d’une route reliant la wilaya de Jijel à l’autoroute Est-Ouest.
À ce propos, il affirme que dans le cas où le groupe appartement à l’homme d’affaires Ali Haddad, qui se trouve actuellement en prison, refuse de parachever les travaux de ce projet, le contrat sera annulé, et le marché sera donc accordé pour une autre société nationale.
Ali Haddad impliqué dans plusieurs affaires
Il convient de noter que le patron du Groupe en question, en l’occurrence Ali Haddad avait fait objet de plusieurs condamnations dans plusieurs affaires de corruption, et est également poursuivi dans l’affaire du financement occulte des campagnes électorales du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
En juillet dernier, le Tribunal de Sidi M’hamed à Alger avait condamné en première instance Ali Haddad à 18 ans de prison ferme, dans une affaire liée à la corruption notamment le trafic d’influence et octroi d’indus avantages.
Le 3 novembre 2020, cette condamnation avait été réduite de 6 ans. En effet, la chambre pénale près la Cour d’Alger l’avait condamné à 12 ans de prison ferme avec confiscation de ses biens et comptes bancaires.
Plusieurs autres hauts responsables ont été également condamnés dans le cadre de ces affaires, dont les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal condamnés à une peine de 8 ans de prison ferme.
À n’en citer que cela, depuis son arrestation le 31 mars 2019, le nom de Ali Haddad n’a pas cessé d’être cité dans des affaires de corruption qui remontent à l’ère du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
La dernière affaire en date est celle du marché de réalisation d’un tronçon de l’autoroute Est-Ouest au niveau du territoire de la wilaya d’Ain Defla. Le dossier avait été ouvert le 4 février en cours au niveau du pôle pénal spécialisé dans la lutte contre le crime financier et économique au tribunal de Sidi M’hamed.