Le Syndicat national des techniciens de la maintenance avion (SNTMA) revient à la charge et campe sur sa menace d’une grève «imminente» et «irrévocable» brandie lors de son assemblée générale extraordinaire (AGE), tenue le 19 avril dernier.
Dans un communiqué n°9, en date du 27 avril dernier, le syndicat dénonce le «jeu fallacieux» de la direction des ressources humaines d’Air Algérie et regrette qu’on ait «encore abusé de notre confiance et de notre patience». La cause de cette colère, comme le rapporte le document, est la taxation des congés payés. «Il nous été rapporté par nos collègues, que les congés payés sont toujours fortement taxés», peut-on lire dans le communiqué, le syndicat précisant que le constat a été établi «sur les fiches de paie du mois d’avril». Une pratique, rappelle le SNTMA en contradiction avec «l’Article 222 de la Convention collective relatif aux congés payés». Un courrier a été adressé, selon la même source d’informations, dans ce sens, en date du 08 février 2017, à l’attention du DRH. «La direction générale, représentée par le directeur des ressources humaines, s’était engagée à régler ce problème dans le mois qui suit», affirme le syndicat et rappelle qu’elle «usera de tous les moyens pour le respect de la règlementation énoncée dans la Convention collective», mettant la direction générale devant ses responsabilités.
Concernant la revendication salariale, le SNTMA se dit déterminé et mobilisé «jusqu’à l’aboutissement et le règlement juste et définitif de notre doléance et le retour à l’équilibre salarial», demandant à l’ensemble des mécaniciens et ingénieurs aéronautiques «de se préparer» à la grève.
Lors de l’AGE du 19 avril, les syndicalistes avaient tenu à dénoncer en amont, à travers les correspondances adressées à la direction générale, «l’injustice salariale que subit le mécanicien et ingénieur aéronautique», précisant que la fiche salariale des employés de la maintenance est contraire «à ce qui est stipulé dans la Convention collective d’Air Algérie». Ils prendront comme témoin «la hiérarchisation des salaires et métiers décrite dans les standards internationaux et appliquée dans les diverses compagnies aériennes». Lors de cette rencontre en présence du DRH et du chef de la Division de la maintenance, un vote avait sanctionné les débats. Ainsi, «le Conseil national informe l’ensemble des mécaniciens et ingénieurs aéronautiques d’un arrêt de travail imminent et irrévocable». Rappelons que le 15 mars dernier, les travailleurs de la compagnie aérienne nationale avaient décrété un arrêt de travail général sans aucun préavis, touchant l’ensemble des filiales et directions de la compagnie à l’échelle nationale. Un arrêt de travail qui sera suspendu deux heures plus tard après des négociations avec la direction.
Quelques jours plus tôt, le syndicat national de la compagnie aérienne, affilié à l’UGTA, et à travers un communiqué daté du 6 mars dernier, dénonçait «une campagne de dénigrement en règle», gratuite, contre leur entreprise. Le syndicat défendait entre autres, le service maintenance qui travaille «dans les normes et la discrétion» après une attaque frontale du ministre des Transports, Boudjemaa Talai qui après une visite surprise à la division Maintenance et Réparation d’Air Algérie de l’aéroport Houari Boumedienne s’était dit «en colère» de l’anarchie constatée sur place et «choqué» de l’absentéisme des agents et des techniciens de la maintenance.