Le système de licences des importations introduit dès le début de l’année 2016 permettra de réduire le déficit commercial de l’Algérie de sept (7) milliards de dollars pour l’exercice en cours, selon M. Lyes Ferroukhi, directeur général du commerce extérieur au niveau du ministère de Commerce.
Intervenant ce matin dans l’émission « L’Invité de la rédaction » diffusée sur les ondes de la chaine 3 ce responsable a expliqué que ce nouveau système a pour objectif principal la protection de l’économie nationale, en protégeant notamment la balance des payements, ainsi que certaines filières de la production nationale, à l’exemple des industries naissantes. Il sera utile également pour réguler les importations aux besoins du marché national, limitant ainsi les excès.
L’autre objectif de ce dispositif consiste en la lutte par anticipation contre les positions dominantes et monopolistiques de certains importateurs, dans la mesure où en leur limitant les quotas il garantit la variété de produits et par là même le droit de choix pour le consommateur garantit par la constitution a soutenu M. Ferroukhi.
Concernant ces quotas le représentant du ministère du Commerce a fait savoir que le Gouvernement a plafonné les importations des véhicules à hauteur 152 000 unités (véhicules de tourisme, de transport personnes et de marchandise), sachant que les opérateurs concernés peuvent importer des véhicules pour usage personnel hors quotas. L’importation du rond à béton a été réduite à 2 millions tonnes, moins d’un tiers par rapport à l’année dernière (3 millions T). Le ciment introduit en Algérie est quant à lui limité à 1,5 million tonne, avec la possibilité d’octroi d’une deuxième licence pour une quantité supplémentaire, en fonction des besoins de la consommation nationale.
Pour ce qui est de la procédure d’octroi des licences, l’invité de chaine 3 a déclaré qu’un comité interministériel mis en place récemment s’en charge. Dans sa décision, ce comité se base sur les besoins du marché, sur la demande se l’ensemble des opérateurs, ainsi que sur l’historique de leurs activités d’importation pour les trois dernières années. M. Ferroukhi a insisté sur la non discrimination, la transparence, ainsi que sur la communication qui entoure ce travail.
Il a par ailleurs, évoqué le volet de l’exportation pour dire que les obstacles entravant le placement des quelques produits algériens sur les marchés étranger résident en la réglementation et la procédure des changes, ainsi qu’en la manque de plateformes logistiques avec leurs lots de problèmes d’emballages et d’entreposage au niveau des ports.
L’Accord d’Association sera revisité
L’invité de la radio a abordé en outre, les retombées négatives pour l’Algérie, dans le domaine de coopération avec l’Union européenne, lesquelles retombées ne résident pas dans le manque à gagner accusé suite au démantèlement tarifaire pour certains produits mais, dans la rareté des investissements directes européens, le non transfert des technologies, ainsi que la non création de richesses et d’emplois dans notre pays qui font défaut, selon lui. Il annonça ç l’occasion la révision éventuelle cet accord qui « sera renégocié », sans pour autant préciser les points concernés par cette révision.