La Ligue algérienne pour la Défense des droits de l’Homme a rendu public son rapport sur les droits de l’homme dans le pays
Dans le cadre de la célébration du 67e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) présente un Rapport annuel sur l’Etat des droits de l’homme en Algérie dans l’année 2015 dans l’Algérie, Le moins que l’on puisse dire est que le rapport établi par M. Houari Kaddour secrétaire national charge des dossiers spécialisés de la LADDH est dramatique et accablant !
Le système algérien a voulu entretenir l’illusion d’un changement là où la réalité est marquée par la continuité dans la répression, les violations des libertés publiques et des droits de l’Homme. Les algériennes et algériens qui revendiquent le respect de leurs droits aussi bien civils et politiques, qu’économiques, sociaux et culturels font l’objet de discriminations, d’arrestations. Depuis 10 décembre 2014 jusqu’à 07 décembre 2015, les revendications sociales sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses, et d’importantes manifestations pour réclamer l’amélioration du niveau de vie.
Politique de préférence et le droit à l’égalité
Face à l’égalité formelle proclamée par la loi, on constate en pratique une inégalité réelle dans la vie quotidienne, non seulement pour des raisons de sexe, mais aussi économiques, sociales, régionales et politique.nL’accès au droit, signifie connaître et comprendre les droits reconnus par la législation, renvoie aussi, au plein exercice de citoyenneté par tous les secteurs de la communauté, l’exercice concret de la citoyenneté, implique la participation réelle à la création des normes et aux modifications de celles qui existent.nComment peut-on en effet se comporter en citoyen quand en fait partie du millions de chômeurs ; de sans logements, de les exclus.
Le développement local durable
Le citoyen des zones rurales, comme signalé, a très peu bénéficié des atouts du développement en Algérie pour ne pas dire qu’il n’a rien vu venir du tout de toutes ces sommes faramineuses qui ont été dépensées dans des projets qui se sont limités à l’édification d’équipements d’embellissements, dans la plupart des cas et suivant des voies de réalisation divergentes d’une contrée à une autre.
D’après les différentes études menées sur la pauvreté en Algérie ont montré que 70% des pauvres résident en milieu rural. Globalement, la pauvreté touche deux fois plus les zones rurales que les zones urbaines. Au plan des initiatives d’utilité publique au profit du citoyen, comme les équipements publics sanitaires, éducatifs et autres programmes d’habitats appropriés, ces réalisations les Chélifiens n’en ont pas été bénéficiaires jusqu’à ce jour, continuant à subir les affres de l’épineux problème du logement. Et ce qui est surprenant, à ce propos, c’est qu’un parc d’attractions en cours de réalisation ait atteint le cout astronomique dépassant celui de mille logements alors que le reste des équipements vitaux tels que ceux de la santé, de l’éducation, de l’habitat en dur, etc., sont dans le besoin prioritaire de grands apports financiers afin de pallier aux nécessités pressantes qu’exigent les services publics au profit du citoyen
Le phénomène bureaucratique
De même que le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH),a relevé l’extension du phénomène de la bureaucratie tentaculaire au point que le citoyen passe la plupart de son temps devant les guichets administratifs pour confectionner les lourds dossiers qui occasionnent bien souvent des malaises et des dépressions du fait des va et vient interminables auprès des services des mairies, daïras, wilayas…, etc.
Ceci à tel point que des observateurs considèrent que l’opération de retrait de la paperasse administrative pour la constitution de dossiers en Algérie, est devenue un sérieux problème qui nécessite le délai approximatif d’un mois pour le régler. Surtout en présence de la bureaucratie gérant comme elle l’entend l’administration, le citoyen n’entendant plus aujourd’hui que ces propos des bureaucrates à son adresse et dont il cherche une interprétation : «dossier incomplet», «le responsable est absent», «revenez demain», etc.
Le phénomène de la corruption
Le phénomène de la corruption continue de ronger les rouages de l’Etat et une grande partie de la société. Il a pris, ces derniers temps, des proportions alarmantes, Il n’y a pas aujourd’hui une institution qui échappe au phénomène de la corruption et de la dilapidation des deniers publics. Le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), relève de nombreuses anomalies qui minent la législation algérienne en la matière et qui encouragent la persistance de passe-droits et autres combines dans l’univers, la LADDH donne quelques exemples, parmi d’autres
– Près de 74% des salariés sont recrutés grâce au piston ou bien corruption selon l’office national des statistiques.
– Les anomalies du décret présidentiel n 10- 236 du 7 octobre 2010, modifié et complété, portant réglementation des marchés publics, notamment son article 27.
Dans ce contexte il est devenue un grand obstacle qui empêche le citoyen de jouir de ses droits, entre autres, civils, politiques, économiques, sociaux et culturels et jusqu’à son droit au développement.
La LADDH estime que la lutte contre ce fléau nécessite plus de moyens que ceux mis à la disposition des organes et institutions destinés à cet effet. La LADDH demande aux pouvoirs publics la révision des textes législatifs portant institution de l’organe de prévention et de lutte contre la corruption de façon à élargir ses prérogatives et renforcer son champ d’action, notamment en lui attribuant beaucoup plus de prérogatives pour contrecarrer ce phénomène.
Le droit de réunion et de manifestation
Pour ce qui concerne le droit à la réunion et à la manifestation, le bureau observe que durant cette année diverses manifestations ont été interdites et plusieurs autres réprimées avec recours à l’emprisonnement parfois de manifestants. Citons à titre d’exemple, l’évènement :
- Des dizaines de jeunes rassemblés dimanche devant le Parlement à Alger pour dénoncer la précarité de leur emploi ont été matraqués par la police et sept d’entre eux ont été arrêtés, selon le chef du groupe parlementaire du Front des Forces Socialistes (FFS Ahmed Betatache. qui affirme avoir subi le même sort.
- Deux militants, Tedjani Ben Darech et Adel Ayach, n’ont plus été vus depuis dimanche 15 novembre 2015, après s’être présentés au Commissariat central d’Alger pour accompagner une camarade qui était convoquée. La veille de leur disparition, samedi 14 novembre, les deux militants avaient participé à un rassemblement pacifique devant la maison de la Presse en guise de soutien au journaliste Hassan Bourass, arbitrairement emprisonné depuis le 4 octobre 2015.
- plusieurs dizaines de policiers des brigades anti-émeute se sont intervenus en force le mardi le 24 février 2015 contre des dirigeants de l’opposition qui voulaient manifester à Alger contre l’exploitation du gaz de schiste, où les manifestations restent interdites
Les mouvements de contestation populaire
Le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), a enregistré des contestations populaires réitérées de citoyens en divers points de l’Algérie exprimant leur ras le bol de leurs conditions de vie misérables qui ne cessent d’empirer. Principalement dans les zones rurales isolées où le citoyen lutte par tous les moyens qui lui en coutent afin d’assurer sa survie et bénéficier de son droit des implications du développement local sachant qu’il est privé des simples nécessités de subsistance digne tels que l’eau, le gaz, les communications et voies adéquates de transports, ceci sans évoquer le fait que la frange des jeunes ne dispose d’aucune possibilité de travail, de formation, promotion et tout ce qui pourrait les aider à se faire une situation sociale, bâtir un foyer familial, etc.
Aujourd’hui, la situation sociale et économique concernant les diverses catégories de citoyens dans notre pays se caractérise par des disparités flagrantes. Ainsi, le niveau des classes moyennes, des salariés et des couches déshéritées des chômeurs qui ne cesse de déchoir cela aggravé par, entre autres, les vicissitudes du pouvoir d’achat. Alors que leur fait face une catégorie limitée de jouisseurs privilégiés vivant dans l’opulence criarde par certains aspects extrêmement gaspilleurs et immoraux attentant aux bonnes mœurs. Alors que l’érosion du pouvoir d’achat imposé par les lobbys de ces derniers aux citoyens ne cesse de s’aggraver tandis que les salaires des couches laborieuses ne suffisent plus, depuis assez longtemps, à faire face convenablement aux besoins essentiels de larges couches de la société chélifienne. Ce qui impose d’entreprendre des mesures urgentes et des initiatives appropriées à même de réduire de cet écart socioéconomique profond et liquider les différentes formes de pauvreté, de marginalisation et d’exclusion.
Le phénomène du suicide
Par ailleurs, le phénomène du suicide a pris des proportions alarmantes en Algérie, particulièrement au cours de l’année 2014 /2015 durant laquelle son acte s’est dangereusement propagé d’une façon horrifiante qu’elle dépasse 1000 cas parmi les couches des jeunes. Ces derniers passant à l’acte, souvent en proie à la dépression, le sentiment d’échec et de dépréciation de soi, entre autres, qui les empêchent d’envisager lucidement des issues salutaires ou des voies de résolution de leurs accablantes détresses aggravées par leur marginalisation sociale, les refoulements bureaucratiques, le sentiment conséquent de «hogra» éprouvé, etc.
La criminalité et vol prend une ampleur menaçante dans une société inégalitaire
Sur le plan sécuritaire du citoyen, le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), attire l’attention sur la criminalité croissante qui assiste à une hausse inquiétante des crimes meurtriers et des vols qui se sont multipliés de façon terrifiante dans les diverses régions de l’Algerie. Ce qui laisse craindre que la situation dans notre pays qui était caractérisée sur ce plan par un cadre relativement paisible, s’est retrouvée plongée dans une spirale de violence délinquante très préoccupante. Cette dernière résultant de la hausse vertigineuse du taux de chômage au sein des couches juvéniles, sans évoquer les nombreux dépravés bénéficiaires des «abondantes séries de mesures de grâce», en maintes circonstances.
D’après les spécialistes la violence meuble le quotidien des algériens avec une moyenne de 700 crimes par jour. Alors que les données vérifiables attestent que la plupart des crimes commis dans l’Algérie sont le fait de repris de justice, ce qui a tendance à encourager certains criminels à commettre des actes délictuels en série malgré qu’ils aient été incarcérés et libérés plusieurs fois.
Augmentation du trafic de stupéfiants et des points de ventes illicites de boissons alcooliques :
Par ailleurs, le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), attire l’attention sur l’augmentation dans plusieurs régions de l’Algérie des points de ventes illicites de boissons alcooliques en des endroits qui sont devenus connus et où se répandant les fléaux de la drogue, de la prostitution, etc., selon les chiffres officiels annoncés par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), qu’il affirme durant les neuf premiers mois de l’année 2015 près 89 tonnes de résine de cannabis ont été saisies et également relevé la saisie de 395.346 comprimés de substances psychotropes de différentes marques, et l’interpellation de 18.190 individus, dont 79 étrangers
Abolition de la peine de mort
La peine de mort figure encore au code pénal, et les juges prononcent des condamnations à mort, seulement aucune exécution n’a eu lieu depuis la fin l’année 1993 malgré La constitution algérienne de 1996 ne traite pas de la peine de mort mais précise dans son article 156 que « Le Conseil Supérieur de la Magistrature émet un avis consultatif préalable à l’exercice du droit de grâce par le Président de la République. La LADDH est conscient que le droit à la vie est sacré et la prononciation de la prononciation de la sentence et la LADDH considère que la peine de mort est un traitement dégradant, injuste et incompatible avec les droits humains injuste et incompatible avec les droits humains fondamentaux.
La LADDH relève avec beaucoup de regrets que le gouvernement algérien ne fait rien pour concrétiser l’engagement pris en signant la résolution qui a adoptée le 21-12-2010 65/206 de l’Assemblée générale des Nations unies traitant de la question. Pis encore, il fait preuve de passivité par rapport aux pressions exercées par des lobbys favorables au retour aux exécutions de la peine de mort. La LADDH demande l’arrêt immédiat de toute condamnation à mort et se mobiliser en faveur d’une abolition définitive de la peine de mort
Le droit au logement
La politique du logement social dont l’Etat cherche à travers elle à alléger la crise dans le secteur n’a point diminué de son ampleur du fait qu’elle n’a pas été à la hauteur des attentes et les revendications contestataires sont demeurées telles quelles, sans évoquer la maffia de l’immobilier prépondérante dans ce contexte. Et ce au moment où le phénomène des constructions anarchiques s’est amplifié par l’intermédiaire de lobbies acheminant des individus déshérités dans le but d’opérations de business et qui continuent d’activer sans que les autorités interviennent pour éradiquer ce fléau.
A tel point que l’extension de ces constructions anarchiques dans le territoire national, suscite des interrogations quant à leur prolifération illicite à plus forte raison que certains particuliers sont passés maîtres dans l’appropriation de la propriété publique et la spoliation, tout autant, de terrains privés et la construction de leurs édifices sans permis d’autorisation légale, contrevenant aux lois en usage.
Le droit à la santé
Le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) reproche la gestion anarchique dans ce secteur et ce qui en résulte comme absence totale de statistiques d’évaluations exactes des besoins en matière de santé publique.
De même que le bureau national de la LADDH a relevé la faiblesse du financement du secteur de la santé publique et une hausse relative des dépenses en matière de soins médicaux familles Algériennes, des déboursements avoisinant les 48 % de dépenses sociales pour subvenir aux besoins des traitements sanitaires. Ceci en raison de l’échec des dispositifs de l’assistance sanitaire et des services publics annexes de la prévention dans ce contexte où les frais de traitements sont extrêmement coûteux pour l’humble citoyen aux modestes revenus. Alors que parallèlement, la situation dans les hôpitaux laisse à désirer compte tenu du manque de spécialistes, de moyens logistiques appropriés, de la hausse des frais de traitements et du manque des médicaments, sans évoquer les contradictions relevées dans la gestion financière des centres de santé et des salles de soins.
Les droits de l’enfant
Malgré que l’Algérie ait parafé la convention des droits de l’enfant et ses deux protocoles annexes, force est de constater que la situation de l’enfance à s’est davantage dégradée avec notamment la consommation des alcaloïdes, les agressions sexuelles sur les enfants et leur exploitation dans le travail. De même que le bureau national de la LADDH déplore certains dépassements attentant aux droits de l’enfance, en signalant entre autres :
- victimes d’abus sexuels recensés 1.800 cas
- 5.580 cas de violence et de mauvais traitement au cours de la même année.
- plus de 25.000 enfants sont exposés à la délinquance, à la drogue et à la mendicité, ajoutant que plus de 45.000 enfants en Algérie sont nés sous « X »
- en plus de 300 à 550.000 enfants travailleurs.
- La malnutrition engendre la hausse de la mortalité chez les enfants, 174.000 enfants décédés en 2014 contre 168.000 en 2013, auxquels s’ajoutent plus de 470.000 enfants souffrant d’un retard de croissance
Parité entre les sexes
L’égalité entre les sexes et la bonne gouvernance, ne peuvent être soustrait des questions de genre alors la participation de la femme à la vie publique et économique en Algérie reste en déca du rôle qui aurait dû être le sien en l’absence de toute volonté qui intégrerait la femme dans le développement comme acteur et bénéficiaire .D’après les associations des femmes algériennes
Violence contre les femmes
La violence contre la femme est parmi les préoccupations majeures le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), elle s’inscrit en droite ligne des revendications féminines et dénonce par tous moyens appropriés, la violation de ces droits et plaident pour l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes. Dans ce contexte la majorité des femmes agressé ou battues ne le déclarent pas, Elles s’enferment dans un mutisme fataliste.
La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a donné des chiffres effarants quant à l’ampleur du phénomène. Plus de 7 375 cas de violences faites aux femmes, dont 5 350 cas ont été enregistrés au cours des 9 premiers mois de 2015
Les droits des travailleurs
A l’instar des années précédentes, l’année 2015 a connu des perturbations sociales avec les nombreuses grèves enregistrées dans nombre d’institutions du secteur public et parapublic, les contestations s’érigeant essentiellement contre la politique d’ignorance et du déni des droits des grévistes qu’affiche le gouvernement vis-à-vis de leurs revendications. Comme l’adoption des fins de non-recevoir envers ces revendications en contradiction formelle avec ce que stipule la loi dans ce contexte en matière des libertés syndicales et de l’occultation des droits acquis des travailleurs, certaines exemples, parmi des dizaines d’exemples que le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), il as enregistrer en 2015 tel-que :
– Grève de l’Education (enseignants et travailleurs)
– Grève des paras médicaux
– Grève des agents de sécurité
– Grève des travailleurs Naftal
– Grève des travailleurs d’Algérie poste
– Grève des travailleurs El Hadjar
– Grève des travailleurs du ministère des Affaires étrangères
– Grève des travailleurs de Colaital à Alger
D’autre part, la part énorme des atteintes flagrantes aux droits des travailleurs est enregistrée dans le secteur du privé où ces derniers sont privés de leurs droits les plus élémentaires (carte d’immatriculation de travail, le seuil limite des salaires, l’adhésion aux caisses d’assurance sociale, la détermination des horaires de travail, les congés hebdomadaires et annuels, etc. ). Ajouté à cela la série des licenciements abusifs des travailleurs et leur mise au chômage collective et fermetures illégales des entreprises productives sans préavis aucun avec en surplus la criminalisation inadmissible de l’exercice du droit des libertés syndicales.
Les droits des personnes handicapées
La population des personnes handicapées en Algérie a atteint environs de 04 millions d’après les associations des handicapées mais le chiffre officiel est plus de 02 millions handicapés, répartie comme suit : 284073 handicapés moteurs, 167331 handicapés mentaux, 173362 aveugles, 73937 sourds-muets et 85611 polyhandicapés…etc. Les personnes handicapées font ainsi partie de notre quotidien, mais en Algérie elles appartiennent au clair-obscur de notre société, à ses marges d’ombres et d’indifférence.
La société algérienne vit ainsi dans l’ignorance de ses handicapés. Ils sont là mais on ne les voit pas. Ou on ne veut pas les voir. Les personnes handicapées en âge de travailler sont tant de fois plus touchées par le chômage que les personnes non handicapées. Ceci est dû non seulement à une attitude discriminatoire, mais également à l’inaptitude ou à la mauvaise grâce à adapter les pratiques et lieux de travail.
D’ailleurs le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) lors la date du 3 décembre 2015, il a interpelé tous, nous pousse à prendre conscience de la situation de nos concitoyens qui souffrent, et que le destin a condamné à vivre privés de l’une des fonctions sensorielles, visuelles, mentales ou de mouvement dont jouissent les personnes valides.
Le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), conscient que la majorité des personnes handicapées ne peut accéder aux immeubles, aux loisirs et à la liberté de circulation. Le constat sur le terrain dans notre pays a montré que les personnes handicapées ne jouissent pas de l’ensemble des droits que les citoyens algériens (iennes) non handicapés considèrent comme acquis et que les personnes handicapées, leurs compagnes/compagnons et leur famille souffrent de discrimination dans tous les aspects de leur vie. Le constat couvre tous les groupes de personnes handicapées, les personnes atteintes de handicaps physiques (y compris les handicaps cachés, comme l’épilepsie), de handicaps sensoriels (par exemple, sourds et malentendants, aveugles et personnes à vision réduite), ou d’incapacité d’apprentissage. Il est important de souligner qu’une approche globale à la politique du handicap est nécessaire, elle ne peut être compartimentée.
Le droit à un environnement sain
Le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) croire que l’environnement, dans la présente déclaration, n’est pas seulement à considérer comme l’ensemble des éléments naturels et artificiels qui entourent et influencent la société algérienne. Il y est surtout défini comme un milieu où l’être humain évolue au même titre que toutes les espèces vivantes qui partagent son cadre de vie.
Alors la dégradation de l’environnement en Algérie coûte 1,7 milliard de dollars par an, soit 3,6 pour cent du PIB.
Parmi les causes de cette situation, «Les travaux de galvanisation, les industries chimiques, les industries du papier, les industries pétrolières et les industries médicales, avec des émissions des métaux lourds, hydrocarbures et matière organique, l’extraction d’environ 10 millions de mètres cubes de sable ces 10 dernières années, le dragage de 20 millions de mètres cubes de sol de 18 ports et la surexploitation de la pêche a causé l’érosion de 250 à 300 km de plage.
Les droits de la culture et langues amazighes
Les droits de la culture et langues amazighes ont connu une évolution importante en Algérie, cependant cet acquis reste en deçà des attentes du fait des retards en matière de promotion, de vulgarisation et d’intensification à large échelle de ce patrimoine de tous les Algériens qui bute encore à des obstacle en raison des politiques suivies jusqu’ici des discours prometteurs en contradiction avec les actes sur le terrain.
Les disparus
Les familles des disparus vivent une attente désespérée, lasse de cette situation de doute, sans toutefois pouvoir renoncer à espérer le retour de disparu .Certaines familles subissent cette situation depuis plus de dix ans. Les informations contradictoires qui leur parviennent aggravent cette douloureuse situation, La LADDH, considère que le traitement ainsi infligé aux familles constitué une véritable torture morale
Le phénomène du suicide
Par ailleurs, le phénomène du suicide a pris des proportions alarmantes en Algérie, particulièrement au cours de l’année 2015 durant laquelle son acte s’est dangereusement propagé d’une façon horrifiante dépasse 1000 cas parmi les couches des jeunes environs 75% l’âge moins de 25 ans. Ces derniers passant à l’acte, souvent en proie à la dépression, le sentiment d’échec et de dépréciation de soi, entre autres, qui les empêchent d’envisager lucidement des issues salutaires ou des voies de résolution de leurs accablantes détresses aggravées par leur marginalisation sociale, les refoulements bureaucratiques, le sentiment
Le phénomène de l’immigration
Le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) persuader que toute politique de restriction dans ce sens n’a pas de fondements humanitaires et qu’elle touche au pire les groupes de personnes qui ont le plus besoin de solutions concrètes aux écarts et disparités de développement qu’ils vivent au quotidien dans les pays du sud de la Méditerranée.
Le manque de perspectives d’avenir, l’instabilité, le chômage et la misère incitent certaines personnes à quitter leur pays au sud de la Méditerranée. Les restrictions dans la délivrance de visas les contraignent à rechercher des moyens illégaux d’entrer en Europe. Les conditions dans lesquelles ces personnes passent clandestinement d’Afrique en Europe sont effrayantes et ne pourront s’améliorer que si un certain nombre de mesures sont prises rapidement. Les Etats membres du Conseil de l’Europe doivent se rappeler que l’émigration est un droit fondamental de l’homme, et se préparer en conséquence à accepter le phénomène d’une migration stable et durable, ainsi qu’à régulariser la situation des migrants clandestins. D’ailleurs la LADDH sentant seul dans le terrain sans moyen face à cet afflux de migrants vers l’Europe d’après l’agence européenne de contrôle des frontières que plus 3150 algériens arrêter dans les frontières européennes durant les 06 mois derniers de 2015
Comme on signale aussi que les Etats européens refoulent des citoyens algériens plus de 1259 personnes ; parmi ces personnes refoulées, la LADDH elle a suivi l’affaire de près comme le dossier de treize touristes algériens (12 hommes et une femme) étaient en détention dans une prison maltaise ont lancé un cri de détresse le 24 avril 2015 a M. Houari Kaddour Secrétaire national chargé des dossiers spécialisés de la LADDH pour leur venir en aide. Les ressortissants algériens ont été arrêtés jeudi matin à leur descente de l’avion d’Air Malta qui assurait le vol Alger-La Valette. Les détenus originaires de plusieurs villes du centre et de l’est du pays (Alger, Blida, Médéa, Boumerdès, Batna, Constantine, Sétif et Oum El-Bouaghi) ne savent plus à quel saint se vouer malgré leur possession de visas.
Dans le même sens la LADDH signale également que les états européens elle a fait d’expulsion plus 3217 algériens ainsi 636 algériens étaient extrader forcer malgré le jugement de la justice, par exemple le cas où la LADDH suit attentivement l’affaire de prés, c’est que le 27 février 2015 les autorités françaises ont expulsé arbitrairement un ressortissant algérien «A.A.M» 39 ans, marié et père de deux enfants, bien que les conditions n’étaient pas réunies, le concerné a utilisé les voies de recours contre l’arrêté d’expulsion en vertu des lois en vigueur en France et a également saisi la Cour européenne des droits de l’homme. Cette dernière a saisi de son côté les autorités françaises, le Quai d’Orsay, les informant d’être destinataires du dossier et leur demandant de ne prendre aucune mesure à son encontre. Malgré cela, les autorités hexagonales ont mis à exécution leur décision d’expulsion arbitraire du ressortissant algérien, soit le même jour où une missive lui est parvenue de la part de la Cour européenne, et ce de manière à décliner toute responsabilité devant cette dernière.
L’immigration subsaharienne
Bien qu’elle ne cesse de prendre de l’ampleur, l’immigration subsaharienne «illégale» ce que donne à notre bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) une préoccupation principale malgré peu moyens dont dispose notre bureau, mais avec la volonté et la conviction permet de se lancer, dans l’immédiat, dans une action de soutien actif à ces immigrés.
Cet attrait a fait qu’Algérie enregistre presque quotidiennement l’arrivée de nouveaux ressortissants étrangers en situation irrégulière environs 50 000 clandestins subsaharienne. Pour préparer leur passage vers la rive nord de la méditerranée, ils s’adonnent, pour certains d’entre eux, à la vente d’amulettes,, d’autres travaillent au noir comme manœuvres dans les nombreux chantiers mais malheureusement s’adonnent à toutes sortes de trafic dont notamment la prostitution, le faux et l’usage de faux et le recel de fausses monnaies. Ceci étant dit, pour de nombreux clandestins, n’est qu’une escale qui parfois se prolonge indéfiniment faute de ressources suffisantes pour aller au-delà de leurs rêves.
Le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) dénonce certain pseudos activistes ou bien faux défenseurs des droits de l’homme qu’ils appellent dernièrement à la présidence de la République à la fermeture des frontières algériennes devant les flux des migrants irréguliers, et exige l’interdiction d’accès au sol algérien pour tout migrant africain ainsi que l’expulsion et le refoulement de tous ceux qui sont en situation irrégulière.
ces faux défenseurs des droits de l’homme oublier que tous les migrants doivent jouir de droits qu’il faut respecter et que la règle générale stipule que ces droits devraient être garantis sans discrimination entre les nationaux et les étrangers. Et que si les Etats sont libres de prendre des mesures pour contrôler l’entrée des non-nationaux et empêcher le franchissement illégal des frontières, ces mesures ne doivent en aucun cas être incompatibles avec les droits de l’Homme. Des obligations stipulées par la Déclaration universelle des droits de l’Homme dans les articles 9 et 13 qui édictent que «Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé
Persécutions des défenseurs des droits humains
Des poursuites pénales continuent d’être ouvertes contre les défenseurs des droits de l’homme qui expriment sur la situation de ces droits en Algérie. Ces poursuites sont facilitées par un climat dans lequel la promotion et la protection des droits de l’homme sont trop souvent considérées comme des activités subversives par exemple le détenu Hassan Bouras et des dizaines d’autres défenseurs droits de l’homme.
La promotion d’une culture des droits de l’homme
Le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) constate à l’évidence que la diffusion de la culture des Droits de l’Homme auprès des citoyens Algeriens nécessite davantage de prise de conscience de la société et son éveil à la question vitale des droits et libertés que la Constitution et les conventions internationales ont consacrés.
La question des droits de l’homme constitue un tout harmonieux aux données interdépendantes et complémentaire, l’ignorance d’un seul aspect de cet ensemble unitaire se répercutera fatalement de façon négative sur les droits et libertés qu’il convient d’assurer à l’ensemble des membres de la société de manière équitable. Ce qui sous-entend que le droit de l’individu dans l’exercice de ses libertés dans une large proportion constitue un fait légal imposant le devoir du respect des droits et libertés réciproques des autres.
La législation répressive des contradicteurs des autorités algériennes
L’Algérie, Dieu merci jouit d’une société civile assez vivace et d’une presse indépendante honorable mais malgré cela, les autorités avec le recours aux procédures de la Justice, utilise la législation répressive pour sanctionner les opposants pacifistes. Et en se prenant tout particulièrement à ceux qui cassent le tabou de la critique des autorités. Si bien que le recul des Droits de l’Homme en Algérie est devenue une évidence claire au cours de l’année 2015, l’instance gouvernementale s’appuyant sur un arsenal de lois répressives sanctionnant par la prison les accusés de «discours propagandistes» ou «attentatoires» aux institutions étatiques, cachant machiavéliquement par-là les déficiences déviationnistes des autorités locales et centrales.
Conclusion
On peut alors conclure que l’état actuel des choses, ne peut s’accommoder de la gouvernance et encore moins de la bonne gouvernance, en conséquence de ce qui précède, le bureau national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) souligne :
– Sa totale désapprobation de l’état dans lequel se trouve aujourd’hui la situation dégradante des Droits de l’Homme en Algérie.
– Son entière solidarité avec l’activité militante des différentes catégories travailleuses et le soutien de leurs justes revendications légitimes
– Sa condamnation ferme de la violence qui est devenue courante dans le milieu social et sa solidarité agissante avec les victimes.
– Son rejet total et indigné des pratiques scandaleuses de la corruption et de tous les agents vecteurs de proliférations de maux sociaux et fléaux attentant aux bonnes mœurs et menaçant de dépravation les jeunes générations montantes de notre pays en peine de reconstruction et en quête de projets promotionnels multidimensionnels aux fins d’une mise à niveau plus ou moins équitable, au diapason de l’évolution des autres wilayas et contrées de l’Algérie souveraine.
P/ Bureau National
Secrétaire National chargé des dossiers spécialisés.
Houari Kaddour