Tout en affirmant que le combat contre le terrorisme continuera, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé hier à la Cour suprême que le terrorisme a été «lourdement écrasé» par la lutte et la politique de la concorde et de la réconciliation nationale.
Il a estimé, dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire 2009-2010, que le terrorisme «ne cesse pas avec un coup de baguette magique», appelant dans ce contexte la population à la vigilance, qu’il a considérée comme «première arme contre le terrorisme».
Après avoir rendu hommage aux forces de sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme, le Premier ministre a considéré que c’est une bataille que l’Algérie a gagnée puisque le terrorisme n’a jamais visé que la déstabilisation du pays ou la prise du pouvoir. «Le terrorisme, a-t-il dit, n’a pas pris le pouvoir et n’a pas déstabilisé le pays», ajoutant que la bataille au quotidien est de «protéger chaque Algérien, chaque bien national et chaque étranger se trouvant en Algérie».
De son avis, «moins les terroristes sont réduits, plus la bataille pour les éradiquer est compliquée». Selon lui, «les personnes qui montent au maquis se comptent à moins d’une dizaine sur trois années». «Nous combattions ce qu’on appelait les ‘katibate’ de quelques dizaines de terroristes qui pouvaient être localisés.
Aujourd’hui, nous combattons deux ou trois individus qui, de surcroît, se déguisent comme Monsieur Tout-le-Monde et se réfugient dans les actes les plus abjectes et imparables, tels les kamikazes qui ne se détectent pas à l’avance», a-t-il expliqué.