Le tourisme à Oran: un secteur en pleine expansion

Le tourisme à Oran: un secteur en pleine expansion

ORAN – La vocation touristique de la wilaya d’Oran ne fait que s’affirmer ces dernières années, avec un important volume d’investissements et des plans d’aménagement de ses neuf Zones d’extension touristique (ZET).

Il y a encore quelques années, la wilaya d’Oran jouissait d’un double statut, ceux de pôle industriel et pétrochimique, avec la zone industrielle d’Arzew particulier et pôle touristique. La tendance actuelle est de donner une importance particulière au secteur du tourisme, créateur de richesses et d’emploi, appelé à contribuer incontestablement à la croissance de la région.

Le parc hôtelier actuelle, composé de 161 établissements -toutes catégories confondues- offre une capacité d’accueil de 14.937 lits et assure quelque 3.304 emplois directs. A ces infrastructures déjà opérationnelles s’ajoutent 101 projets d’hôtels en cours de construction devant assurer une capacité supplémentaire de 13665 lits et générer plus de 3.440 nouveaux postes d’emploi directs, a indiqué à l’APS le directeur de wilaya du tourisme, Belabbes Benamar.

Ces établissements hôteliers seront localisés, pour la plupart d’entre eux, dans la commune d’Oran, pour le tourisme d’affaires et historique, et celle d’Aïn El Turck, très réputée pour le tourisme balnéaire. Pour ce dernier point, il y a lieu de souligner que les plages d’Oran connaissent un engouement certain de la part des estivants. Les statistiques de la protection civile indiquent que les plages oranaises ont drainé, en 2015, quelque 26 millions d’estivants, un chiffre qui dit long sur l’attractivité de la région.

Plus de 350 établissements hôteliers à l’horizon 2019

Selon le même responsable, les taux d’avancement des 101 projets d’hôtels varient entre 15 et 90%. A l’horizon 2019, le parc hôtelier de la wilaya d’Oran comptera un total de 354 établissements devant offrir quelque 42.915 lits et assurer 14430 emplois directs.

« Oran sera prête, en matière d’infrastructures hôtelières, pour accueillir les Jeux Méditerranéens de 2021 », a assuré M. Belabes, ajoutant que l’Etat a mis en place un cadre favorable pour encourager des investissements touristiques.

« Des conventions ont signées entre le ministère du tourisme et des banques pour faciliter l’octroi des crédits. De plus, les projets touristiques bénéficient de taux d’intérêt très intéressants », a-t-il ajouté.

Le « boom » des ZET

L’autre atout de la wilaya d’Oran est représenté par ses neuf ZET: Medegh 1, Medegh 2, Cap Blanc, Cap Falcon, Cap Carbon, les Andalouses, Ain Franine, Kristel et Marsa El Hadjadj. Deux PAT (plan d’aménagement touristique) ont été validés et concernant Ain Franine et Marsa El Hadjadj.

Le programme d’équipement d’Ain Franine compte 8 lots, avec un projet d’hôtel, un terrain de camping, deux résidences touristiques, un centre aqualudique.

Le projet de rénovation de la station thermale de cette commune a été abandonné pour laisser place à la construction d’une nouvelle exploitant cette source thermale aux vertus multiples notamment en ce qui concerne les maladies de la peau.

« De nombreux investisseurs veulent investir à Ain Feranine », a souligné encore Benamar Belabes.

Quant à la daïra de Marsa El Hadjadj, elle compte 9 lots avec plusieurs investissements en cours de lancement : un centre de thalassothérapie, une résidence touristique, des extensions de parking, deux terrains de camping et l’aménagement de deux forêts récréatives.

Les ZET restantes sont « en phase une » du PAT, précise le responsable, qui explique que cette étape consiste à diagnostiquer et à élaborer des variantes d’aménagement. La phase deux concernera l’élaboration du plan d’aménagement touristique notamment en ce qui concerne le programme d’équipement, et enfin la phase trois portera sur les dossiers d’exécution.

Le Directeur du tourisme a mis en exergue la place centrale qu’occupe la qualité dans la stratégie de développement touristique en Algérie. Celle-ci passe par une meilleure formation du personnel du secteur d’une part et la diversification des activités hôtelières, d’autre part. Ces activités doivent être assurées, entre autres, par les centres de thalassothérapie et de kinésithérapie, des centres de commerce, des piscines, des salles de jeu et autres structures.

Pour répondre aux besoins du secteur en matière de ressources humaines spécialisées et de haut niveau, le responsable a fait état de deux projets pour la mise en place d’une école publique supérieure de tourisme, de restauration et d’hôtellerie, à proximité du Centre des conventions d’Oran, et d’un Institut spécialisé en tourisme à Cap Falcon, dans la daïra d’Ain El Turck.

« Ces projets seront prochainement lancés », a-t-il assuré.