Le trafic de drogue en hausse à Alger

Le trafic de drogue en hausse à Alger
La Sûreté de wilaya d’Alger (SWA), et comme à l’accoutumée, a présenté ce mardi le bilan des activités de ses différentes unités durant le premier semestre de 2018. Un bilan qui rappelle la montée de la consommation et du trafic de drogue dans la capitale. Aussi, une hausse effrayante des personnes impliquées dans le trafic de drogue a été enregistrée durant la même période.

Dans son bilan, la SWA fait état de la saisie de 198 kilogrammes de cannabis traité pour les seuls six premiers mois de l’année en cours, ce qui est considéré comme important, sans compter la récupération de plus de 108 000 comprimés de psychotropes. Ce n’est pas tout, le bilan indique également la saisie de drogues dures, dont près d’un kilogramme d’héroïne et 217 grammes de cocaïne. Concernant le nombre d’affaires liées au trafic et à la consommation de la drogue traitées durant la période considérée, la Sûreté d’Alger fait état d’un bilan effrayant. En effet, 9 990 affaires ont été enregistrées, à travers lesquelles 10 934 individus présumés impliqués ont été arrêtés et présentés devant la justice. La situation est très préoccupante vu le nombre d’affaires traitées, et surtout le nombre impressionnant de personnes impliquées.

Passant à d’autres chiffres, la Sûreté d’Alger a dévoilé aussi le traitement, en six mois, de 1 780 affaires liées au port d’armes blanches illégal, tandis que 1 894 individus impliqués ont été interpellés et présentés devant la justice. Toujours dans le domaine de la Police judiciaire, le bilan de la Sûreté d’Alger annonce le traitement de 2 099 affaires liées aux atteintes aux biens et 3 930 autres aux atteintes aux personnes.

Il s’agit souvent de cambriolages de maisons et de vols de véhicules, mais également de rixes entre gangs et parfois d’homicides volontaires. Sur le plan de la lutte contre les crimes économiques et financiers, le bilan de la Sûreté d’Alger fait état du traitement de 664 affaires, soit plus d’une centaine d’affaires chaque mois. Les fraudes fiscales, le faux et usage de faux, la corruption, les détournements de fonds publics et les faux registres de commerce sont souvent traités par les brigadiers de Police spécialisés dans les crimes économiques et financiers. Sur un autre front de lutte contre la criminalité, celui de la protection des mineurs en danger, il est indiqué dans le bilan le traitement de 159 cas (106 garçons et 53 filles). Les affaires de fugues sont les plus traitées par les policiers spécialisés dans la protection des mineurs.

Selon la Sûreté d’Alger, huit cas de fugues ont été enregistrés durant la même période, dont quatre garçons et quatre filles, et ce, pour diverses causes. Ces derniers, indique-t-on, sont toujours en fuite. En revanche, 85 garçons et 50 fillettes ayant fui le domicile parental ont été retrouvés et remis à leurs parents, souligne le bilan. Par contre, treize mineurs dont quatre filles ont été arrêtés et placés dans des établissements de rééducation pour divers délits, signale la Sûreté d’Alger. Durant la période considérée, la Sûreté d’Alger a recensé six cas de viol de mineurs, 48 d’attentat à la pudeur, 21 d’incitation à la débauche, 97 de violence volontaire et 15 de maltraitance.

Par Sofiane Abi