Les saisies et les arrestations de narcotrafiquants sont devenues le quotidien des activités des services de sécurité.
Au moment où la bande frontalière ouest du pays infeste le trafic de drogue à grande échelle, les frontières est, quant à elles sont devenues une zone de transit par excellence de produits narcotiques vers la Tunisie via l’Europe. Situation déplorable à plusieurs égards, quand on sait qu’une bonne partie de ces produits empoisonnants est destinée d’abord, à inonder les wilayas de l’est du pays, avant que le reste ne soit acheminé vers des pays d’outre-mer, à travers le relief forestier des frontières de la wilaya de Tébessa et d’El Tarf, entre autres zones de transit. Dans ce sens, on apprend de source sécuritaire que les éléments de la sûreté de wilaya d’El Tarf sont parvenus au début de la semaine en cours, à démanteler un réseau transfrontalier de narcotrafiquants et saisi 38 kilogrammes de kif traité et quelque 3 000 comprimés hallucinogènes.
Selon les informations fournies par la même source, ce coup de filet est le résultat d’informations parvenues aux services de lutte contre le trafic de drogue, faisant état d’une importante opération d’acheminement de drogue, depuis la wilaya d’Annaba en passant par El Tarf, vers la Tunisie, à travers l’un des points de passage montagneux du relief frontalier de cette région. Exploitant les informations, de minutieuses investigations ont été engagées par les services de lutte contre le trafic de drogue, et usant de leur flair d’enquêteurs aguerris et la surveillance des différentes voies de passages clandestins, avec la mise en place de pièges sans failles, ils ont entamé, une course poursuite, car, ont précisé nos sources, les narcotrafiquants ont tenté de rejoindre la frontière avec la Tunisie, mais en vain.
Parvenus au démantèlement de ce réseau national, intégré dans ce trafic transfrontalier, une intervention couronnée par la saisie de 38 kilogrammes de résine de cannabis, sous forme de plaquettes de 250 grammes, près de 3 000 comprimés hallucinogènes et 120 millions de centimes, résultat des ventes des produits illicites, ainsi que deux véhicules utilitaires. Selon les précisions apportées par les soins de nos sources, la fouille des deux voitures a donné lieu à la découverte d’armes blanches, plusieurs téléphones portables et de fausses pièces d’identité, que les trafiquants utilisaient, devait expliquer la même source. Car selon cette dernière, il s’agit d’une double opération de pointe. Puisqu’il s’agit d’un réseau de narcotrafiquants, spécialisé aussi dans le vol de voitures, destinées à la contrebande vers la Tunisie.
Au moment où nous mettons sous presse, cinq membres du réseau ont déjà été identifiés et l’enquête est toujours en cours, pour mettre hors d’état de nuire tous les membres de cette bande qui jette son dévolu sur plusieurs wilayas de l’est du pays. Dans le même contexte, à savoir la lutte contre le trafic illicite de drogue, les éléments de la brigade de recherches et d’investigations, relevant de la sûreté de wilaya de Tébessa ont mis fin aux activités d’un réseau international spécialisé dans la contrebande et le trafic de drogue, apprend-on de source proche de l’affaire. L’activité douteuse de quelques individus n’a pas laissé indifférent, pour autant, le sens de la conscience citoyenne. Dans ce sillage, l’opération accomplie par les éléments de la BRI de Tébessa est le fruit d’informations qui leur sont parvenues, faisant état de la commercialisation d’armes et de drogue sur le relief frontalier, a précisé notre source.
Après de minutieuses investigations et filatures par les forces combinées des BRI et les brigades mobiles de la Bmpj, relevant de la sûreté de wilaya de Tébessa, 15 jours durant, avant l’arrivée à Bir El Ater, d’un véhicule, avec à son bord, l’un des suspects, sur la route menant à Cheriaâ, lieu du piège où a été arrêté le trafiquant en possession de cinq fusils de fabrication américaine, a fait savoir la même source. Soumis à l’audition, et dans le prolongement des investigations tout le long du relief frontalier, jusqu’au lieudit douar Aïcha Oum Chouicha, à Oklet Ahmed, toujours à Bir El Ater, les éléments en charge de l’affaire ont arrêté deux autres trafiquants et récupéré 46 autres fusils, 110 kilogrammes de kif traité ainsi que deux voitures de type 4X4. L’affaire n’a pas encore livré tous ses secrets, nous dit-on, elle se poursuit toujours, dans le but de remonter à tous les éléments de ce réseau international, spécialisé dans le commerce d’armes et le trafic de drogue. Pour l’heure, tous les mis en cause se trouvent en détention, dans l’attente de leur présentation devant les instances juridiques de la circonscription où s’est déroulée l’affaire, El Tarf et Tébessa en l’occurrence. Autant de drogue «exportée», depuis la région Ouest vers l’Est, les services de sécurité ne ménagent aucun effort pour intercepter son acheminement vers les pays européens via la Tunisie. Des efforts quotidiens sont déployés par les différents services en charge de lutter contre le crime organisé sous toutes ses formes pour atténuer un tant soit peu l’intensification de trafics en tous genres, faisant depuis les cinq dernières années de la région est du pays, de véritables passoires de l’illicite.