Au moment où certains enfants fêtent leurs vacances dans la gaieté et le bonheur, d’autres ne les passent que dans le malheur, l’angoisse et à la recherche d’un nid douillet et une bouchée de pain en plein mois de Ramadhan. Déjà gamins, les conditions défavorables de la vie les ont poussés à la délinquance, à commettre des délits et crimes et se retrouver même derrière les barreaux.
D’ailleurs, d’après nos sources pas moins de 48 mineurs dont l’âge n’excède pas les 18 ans, ont déjà dévié du droit chemin et ont été présentés devant le parquet de Mostaganem cette année, après avoir commis des crimes et délits. À noter que parmi les délinquants, 14 n’ont pas encore atteint l’âge de 16 ans. D’autres ont vécu le danger parmi eux , 10 âgés de 10 ans et moins de 18 ans, il y a même parmi eux qui ont été victimes d’attentat à la pudeur, deux autres victimes d’abus sexuel, ainsi que d’autres ont été maltraités par leurs parents, alors que 3 mineurs âgés de moins de 16 ans en danger moral 3 autres avaient fugué de leur domicile familial et ont pu réintégrer leur foyer. Dans le besoin, des petites âmes en bas âge, à peine les vacances entamées, ils sortent en quête de leur gagne-pain. Ils sillonnent les marchés et rues pour vendre leurs marchandises, des sachets de persil, de la menthe, des friandises et autres produits, en vue de gagner quelques dinars dans le but d’aider leurs parents démunis et aussi pour s’acheter les vêtements de l’aïd. Ils sont à longueur de journée en train de concurrencer les plus âgés. Il leur arrive même de supplier les usagers d’acheter ce qu’ils proposent comme marchandises. D’autres sont exploités par des commerçants qui leur exigent les plus pénibles taches. Et parmi eux aussi qui s’orientent vers les secteurs de l’artisanat ou du bâtiment où ils sont confrontés à toute forme de danger. Malheureusement, aucune loi ne les couvre, d’autres optent pour la mendicité tandis que d’autres collectent des plastiques et autres choses pour les vendre. Ces enfants dont les conditions familiales défavorables sont privés du droit de vivre leur âge, en contrepartie, l’Etat n’œuvre pas à mettre en vigueur une loi pouvant les protéger.
Tayeb bey Aek