Une série de mesures, visantà assainir la situation financière du Groupe Sonelgaz pour lui permettre de mener son programme d’investissements, a été prise dernièrement lors d’un Conseil interministériel, a annoncé mercredi à Alger son PDG, Nourredine Bouterfa.
La première mesure concerne la prise en charge par le Trésor du découvert bancaire de Sonelgaz de 200 milliards de DA jusqu’au mois de mars 2010, qui sera converti en apport de capital, a-t-il indiqué à la presse en marge d’un séminaire sur l’énergie.
La deuxième mesure porte sur des financements d’investissements sur 20 ans par le Trésor, selon M. Bouterfa qui n’a pas donné de chiffre précis de ce financement, mais a avancé une estimation de 20 à 30 milliards de dollars d’investissements pour les dix prochaines années.
Ces financements seront accordés sous forme de prêts par le Trésor, avec des taux d’intérêt de 3,75% et un différé de paiement de 10 ans.
Ces montants seront débloqués en fonction des besoins d’investissement du holding et la décision de leur remboursement par Sonelgaz reviendra à l’Etat, a expliqué le PDG, rappelant que les dettes de Sonelgaz s’élevaient à quelque 360 milliards de DA.
«L’Etat décidera soit du remboursement de ces prêts soit de leur capitalisation», a précisé M. Bouterfa, soulignant toutefois que l’éventualité du remboursement dépendra de la politique tarifaire en matière d’électricité que vont entreprendre les autorités concernées. Sonelgaz avait demandé, rappelle-t-on, une augmentation des tarifs de l’électricité pour pouvoir poursuivre le financement de son programme d’investissement, une demande refusée par l’Etat qui s’attache à la préservation du pouvoir d’achat des citoyens. Interrogé si ces financements apportés à Sonelgaz devraient lui permettre de renoncer à court terme à la demande d’augmentation des tarifs, M. Bouterfa a répondu «que l’Etat est souverain de décider ou non de cette augmentation» au moment opportun, estimant toutefois que «le Trésor ne pourra pas supporter ces écarts».
«Ces mesures sont transitoires et vont donner un petit souffle au groupe mais elles ne sont pas permanentes», selon le PDG de Sonelgaz dont les dettes s’élèvent à quelque 360 milliards de DA. M. Bouterfa a fait savoir par ailleurs que les créances des sociétés de distribution de Sonelgaz détenues sur leurs clients avoisinent les 45 milliards de DA, dont 20 milliards de DA sont détenues sur des administrations publiques.
Il n’a pas écarté d’éventuelles perturbations dues aux problèmes de distribution et non pas à cause d’un manque de production.