Ce dimanche, le tribunal a condamné Badr Eddine Guermat, journaliste et fondateur du site « Djelfa Tribune« , à un an de prison ferme, accompagné d’une amende de 100 000 DZD.
Il a été reconnu coupable d’« insulte à une institution publique » et d’« atteinte à la réputation de ses membres ».
Les autorités ont placé Guermat en détention provisoire le 25 septembre 2024, puis ont rapidement transféré son dossier au tribunal pour un jugement immédiat le 29 septembre.
Retour sur l’affaire : Badreddine Guermat et ses critiques de l’administration locale
Reconnu pour son franc-parler, Badreddine Guermat a été placé en détention pour avoir critiqué l’administration locale, en particulier le wali de Djelfa.
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Ses accusations, publiées sur la page de « Djelfa Tribune », portaient sur la gestion des fonds alloués à la wilaya, qui s’élèvent à plus d’un milliard de dollars, alloués par Tebboune pour le développement de la région.
Critiques ouvertes à l’égard de l’administration
Dans ses publications, Guermat a qualifié l’administration dirigée par le wali de « relique de l’ère Bouteflika », dénonçant une mauvaise gestion et un gaspillage des ressources publiques.
Selon lui, malgré les fonds considérables, l’équipe en place n’a pas réussi à transformer Djelfa en un véritable moteur économique régional.
Dans ses posts, Guermat a également évoqué des personnalités influentes proches des plus hauts niveaux de l’État, qu’il soupçonnait d’exercer une influence sur la gestion locale.
Ces déclarations ont suscité l’ire des autorités, entraînant une action judiciaire rapide.
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Cette affaire suscite une vive inquiétude parmi les défenseurs de la liberté d’expression en Algérie.
La détention de Guermat s’inscrit dans un contexte plus large de répression des voix critiques, particulièrement celles qui dénoncent des dysfonctionnements au niveau local.