Le Web, nouveau champ de bataille antiterroriste pour Nicolas Sarkozy

Le Web, nouveau champ de bataille antiterroriste pour Nicolas Sarkozy

S’il est réélu, Nicolas Sarkozy a annoncé son intention de pénaliser les personnes visitant régulièrement les sites internet faisant l’apologie du terrorisme. Une déclaration qui fait craindre la mise en place d’une législation liberticide.

Nicolas Sarkozy s’est trouvé une nouvelle priorité dans la lutte contre le terrorisme : le Net. Dans la déclaration qu’il a faite après la mort de Mohamed Merah, à Toulouse, jeudi 22 mars, l’actuel locataire de l’Élysée a affirmé : “Toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l’apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine sera punie pénalement ». Une réaction déclenchée par le fait que le tueur de Toulouse avait consulté régulièrement des sites liés à la nébuleuse Al-Qaïda.

L’annonce du chef de l’État a fait surgir le spectre d’une surveillance tous azimuts de l’Internet par les autorités à la recherche d’éventuels terroristes. “Ce type d’annonce à chaud, juste à la suite d’un événement grave, rappelle la naissance du Patriot Act aux États-Unis [un arsenal de règles adopté après les attentats du 11 septembre 2001 permettant, entre autres, un contrôle très strict d’Internet, NDLR]”, souligne par exemple Cédric Manara, avocat spécialiste d’Internet, vendredi, dans les pages du quotidien Libération.