GENEVE – Le Yémen est confronté à la plus grande épidémie du choléra au monde, a alerté vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’OMS et ses partenaires de santé concentrent actuellement leurs ressources sur des interventions visant à traiter les personnes touchées par l’épidémie et à réduire sa propagation.
Il s’agit notamment d’étendre l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, à mettre en place des centres de traitement, à former les agents de santé, à renforcer la surveillance et à travailler avec les communautés en matière de prévention, a fait savoir l’OMS.
« Le choléra attaque les plus vulnérables et dans l’épidémie en cours, les enfants et les personnes âgées payent le prix le plus élevé », a déploré la porte-parole de l’OMS, Fadela Chaib, lors d’un point de presse à Genève, soulignant la nécessité de rompre le cercle vicieux de la diarrhée et de la malnutrition.
Le suivi de l’épidémie a confirmé une légère baisse des cas suspects au cours des deux dernières semaines dans certains des gouvernorats les plus touchés. L’OMS continue de surveiller la situation pour déterminer si cette tendance de légère diminution continuera au cours des prochaines semaines.
« L’épidémie de choléra au Yémen est loin d’être maîtrisée », a prévenu Mme Chaib, ajoutant qu’avec le début de la saison des pluies, le rythme de transmission de l’épidémie de choléra pourrait encore augmenter.
Près de 370.000 cas suspects de choléra ont été recensés entre fin avril et le 19 juillet dans 91% des gouvernorats du Yémen, selon l’OMS.