Le ministère de l’Éducation nationale se lance dans une grande opération de transformation numérique. Une conférence nationale est prévue les 14 et 15 janvier afin de faire le point sur les avancées et les problèmes rencontrés dans la digitalisation du secteur. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de transformation numérique, alignée avec les objectifs du pays pour 2025-2030.
L’Éducation nationale accélère sa transformation numérique
Lors de cette conférence, les rapports détaillés des précédentes rencontres locales et régionales serviront de base pour identifier les défaillances du système d’information actuel. Le but est de corriger ces lacunes avant le lancement de la « Version 2025 » du système en mars prochain. Cette nouvelle version vise à mieux répondre aux besoins des établissements scolaires et des familles.
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Les conférences régionales organisées à Constantine, Tipaza, Oran et Ouargla en décembre dernier ont permis de mettre en évidence plusieurs dysfonctionnements. Les participants ont proposé de suspendre temporairement certaines opérations administratives numériques, telles que les inscriptions, les transferts et les réintégrations d’élèves. Cette pause permettra de trouver des solutions concrètes aux problèmes rencontrés, garantissant ainsi une meilleure satisfaction des parents et des utilisateurs.
Parmi les mesures adoptées, la première consiste à rectifier les irrégularités administratives. Les transferts et inscriptions ont parfois été effectués en dehors du cadre légal, causant des complications. La création de groupes de travail spécialisés, sous la supervision directe du ministère, a été recommandée pour régulariser ces opérations.
Décentralisation et digitalisation : vers une gestion scolaire plus autonome et efficace
La deuxième mesure vise à renforcer les conseils paritaires pour accorder plus de liberté aux enseignants et personnels administratifs dans le cadre des mutations professionnelles. La décentralisation de ce processus est essentielle pour une meilleure gestion des ressources humaine.
Une troisième proposition concerne la création d’espaces numériques dédiés aux cadres administratifs, tels que les directeurs et inspecteurs, pour faciliter la gestion en ligne des opérations scolaires. Un guide pratique d’utilisation de la plateforme numérique sera également publié, afin d’accompagner les personnels dans cette transition. Chaque établissement devrait aussi bénéficier de la présence d’un spécialiste en informatique.
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Enfin, une décentralisation accrue est prévue, donnant plus de pouvoir aux directeurs d’établissements pour gérer localement certaines opérations administratives, tandis que la cellule centrale jouera un rôle de supervision et de contrôle.
Ces mesures font partie d’une volonté claire du ministère de moderniser le système éducatif et de répondre aux attentes croissantes des familles et des établissements. La transformation numérique, bien que complexe, est perçue comme un levier incontournable pour améliorer l’efficacité et la qualité de l’éducation en Algérie.