C’est la deuxième fois en l’espace de cinq mois que les 35 000 abonnés de l’Eepad (Etablissement d’enseignement à distance) sont privés de connexion Internet.
Et pour cause, le conflit entre ce fournisseur privé d’accès à Internet et Algérie Télécom (AT) est revenu sur le tapis.
Après les coupures de mai dernier, un autre différend commercial est venu perturber le réseau Internet.
Comme ce fut le cas pour le mois de mai dernier, l’Eepad n’a pas réglé ses dettes pour un montant de 3,5 milliards de dinars.
L’échéancier qui lui a été fixé par Algérie Télécom n’a pas été respecté. Ce qui fait que la dette du fournisseur privé d’accès à Internet n’a fait qu’augmenter pour passer de 2,6 milliards de dinars à 3,5 milliards de dinars.
Aujourd’hui, les deux parties sont à la recherche d’une solution. Si pour le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Hamid Bessalah, il y a possibilité de transférer les abonnés de l’Eepad vers l’opérateur historique, pour l’Eepad, il y a l’éventualité de céder une partie du capital de l’entreprise à AT en contrepartie de la dette.
Le PDG de l’Eepad, Nouar Harzallah, a ouvertement fait la proposition samedi dernier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale.
«Nous sommes prêts à céder une partie du capital de la société à AT», a-t-il déclaré, rappelant que la décision prise par le gouvernement en avril 2008 de réduire de 50% l’accès à Internet fourni par tous les providers aussi bien publics que privés est à l’origine des difficultés financières de l’entreprise.
L’Eepad, par le biais de son premier responsable, n’a pas manqué de suggérer aussi la révision à la baisse de 50% du montant de la dette réclamée par Algérie Télécom pour tenir compte des coupures Internet de la non-application par l’opérateur historique de la décision du gouvernement.
Il reste maintenant à attendre la réaction du département de Hamid Bessalah. Mais qu’en est-il réellement de la faisabilité de cette mesure, sachant que l’Eepad est actuellement dans une situation financière difficile.
Il reste à attendre la réaction officielle même si certains acteurs d’AT se sont déjà montrés d’accord pour l’étude d’une telle solution et d’autres sont septiques pour l’entrée dans le capital de l’Eepad, créée, faut-il le rappeler, en 1991.
Le journal officiel inaccessible sur internet
«Les ordinateurs que www.joradp.dz exécute rencontrent quelques difficultés. Généralement il s’agit juste d’un problème temporaire, donc vous pouvez essayer de nouveau en quelques minutes».
C’est le message qui apparaît sur le site du Journal officiel de la république algérienne (www.joradp.dz) depuis les coupures engendrées par le conflit entre l’Eepad et Algérie Télécom.
Finalement, les minutes se sont transformées en jours. Les internautes désirant consulter les derniers textes parus sur le Journal officiel (JORA) sont appelés à patienter et attendre le règlement du différend commercial entre les deux parties. Et pour cause, le JORA est publié en ligne avec une connexion Eepad.
Samira Imadalou