Les prochaines législatives qui ne sont qu’à quelques encablures, devront se tenir au mois de mai prochain. Elles font déjà bouger beaucoup de monde et le microcosme politique local commence à s’agiter.
Au RND, c’est carrément la pré campagne, puisqu’au moment (samedi dernier), où le FLN a, à peine, installé la commission de recueil des candidatures, le parti aux moustaches a organisé «un show» dans un hôtel connu à Oran, financé par un prétendant qui se voit déjà député.De plus, la rivalité pour occuper la première place sur la liste, oppose deux ministres en poste, sans que l’on sache, s’ils ont reçu le feu vert du président de la République.
Il s’agit de Mohamed Mebarki, ministre de la formation professionnelle et celui des moudjahidines, Tayeb Zitouni, qui a déjà commencé sa campagne, en séjournant 4 jours entiers dans la capitale de l’ouest, ville de sa résidence principale. S’il a effectué «une visite de travail» samedi et dimanche, il est arrivé jeudi. Certains de ses partisans l’attendaient à l’aéroport, en présence d’un de ses proches parents. Questionné sur son éventuelle candidature par un responsable, lors d’un regroupement samedi, au siège de l’organisation des moujahidines, il répondra par la positive et n’hésitera pas à annoncer même, qu’il sera à la tête de la liste du parti, créé par les enfants de chouhadas. Il dira que «Mebarki, militant de la première heure, occupera la deuxième place et dirigera la campagne électorale».
Que fera le sénateur Kazi Tani, coordinateur de wilaya et sénateur ?
La question nous a été posée par des militants de ce parti. Ce qui jette déjà la suspicion sur toute l’opération. Pour le FLN, l’heure est au recueil des candidatures et ça se bouscule au portillon, sachant que le vieux parti raflera beaucoup de sièges, du fait du soutien des organisations de masse, dont l’UGTA, avec ses millions de travailleurs, l’organisation des enfants de chouhadas (ONEC), qui, elle s’engage à fond avec le FLN, sans oublier l’UNPA et ses dizaines de milliers de fellahs.
S’il est normal et même légitime pour tous les militants, de postuler pour une candidature à l’assemblée, au FLN, un grand problème se pose qui est celui des députés sortants qui, pratiquement tous veulent rempiler, sans qu’aucun d’eux n’ait présenté de bilan d’activités et des actions et initiatives prises, lors de la mandature 2012-2017.
Le cas des ministres se pose avec acuité. Aussi, si on prend en ligne de compte, les déclarations du secrétaire général Ould Abbès et son envoyé Allioui, il serait question, que la base, c’est-à-dire les kasmates, choisissent ceux qui les représenteraient. Alors comment cela va-t-il se passer, si ces dernières n’organisent pas d’assemblées générales et ne servent que de boites d’enregistrement ?
Les dossiers sont transmis à la commission de wilaya, chapeautée par Alioui et dont la majorité des membres sont candidats qui fait une présélection, pour être ensuite acheminés vers le «JIHAZ», la centrale à Hydra et le dernier mot revient à Ould Abbès. On parle déjà de candidats FCE et d’autres, qui font d’incessants «aller-retour» entre Alger et Oran.
D’anciens militants chevronnés et des élus locaux que nous avons rencontrés, se disent «indécis» quant à la démarche à adopter, si la situation prenait cette tournure. Ils affirment faire confiance à Ould Abbès pour séparer le bon grain de l’ivraie et privilégier la compétence, la jeunesse et l’efficacité, pour une meilleure vie de nos concitoyens, ont-ils précisé. En ce qui concerne les autres partis dont il ne faut pas négliger l’importance, la surprise risque de venir du coté du MJD, du FNL de Mohamed Zerrouki et de l’ANR qui commence à bien se structurer à Oran. A voir leur intenses activités et la popularité de certains de leurs cadres, il faut bien compter avec eux et les intégrer dans l’équation électorale.