Législatives de 2017 : Le Front du changement de Menasra se lance dans la course

Législatives de 2017 : Le Front du changement de Menasra se lance dans la course

Le Front du changement (FC) présidé par l’ex-ministre du MSP, Abdelmadjid Menasra, a décidé de prendre part aux élections législatives de 2017 à l’issue de la réunion de son conseil consultatif tenue samedi dernier.

Selon un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le FC, parti islamiste issu des dissensions qui ont frappé « la maison mère », à savoir le Mouvement pour la société et la paix en 2012, a décidé d’emboiter le pas aux partis réunis autour de l’Icso – hormis le parti d’Ali Benflis qui temporise quant à sa décision – et de participer aux législatives du printemps prochain.

« Le conseil consultatif du FC a constaté que la situation du pays est très sensible sur le plan national et international, ce qui demande plus de vigilance populaire, de conscience politique, d’unité nationale et de consensus démocratique », raison pour laquelle le « FC a décidé de participer aux élections législatives prochaines » tout en se disant disposé à « constituer les alliances qui tendent à servir l’intérêt général et les objectifs du parti », peut-on lire dans le communiqué. Dans le même texte, le FC a annoncé « une initiative en direction de la classe politique afin de préserver la démocratie et la transparence des élections », sans pour autant donner plus de détails en la matière.

La formation de Menasra a également appelé le pouvoir, à qui incombe « la responsabilité » de garantir la « transparence des élections et le respect de la volonté populaire afin que le citoyen retrouve la confiance dans l’opération électorale ». Il a, dans ce sens, appelé « le peuple algérien à prendre ses responsabilités en participant massivement et efficacement dans les prochaines élections dans le but de créer un changement dans le cadre des principes de novembre 1954 ».

Par ailleurs, le parti de Menasra a lancé un appel au gouvernement pour « le traitement des problèmes sociaux par la voie d’un dialogue franc et responsable avec les partenaires pour satisfaire les revendications légitimes des diverses composantes du peuple algérien, à savoir les travailleurs, les enseignants et les fonctionnaires notamment en ce qui concerne le dossier de la retraite et du code du travail ».

Il a également réitéré « son rejet des dispositions contenues dans la loi de finances 2017, qui pèsent sur le citoyen et affaiblissent son pouvoir d’achat », appelant « le gouvernement à trouver d’autres alternatives économiques et financières ». Cela étant, avec sa décision de participation, le Front du changement rejoint les positions des partis islamistes algériens qui ont tous décidé de se lancer dans la course même si la plupart rejettent la transparence du processus électoral. Ainsi, le MSP, El Islah, Nahda, le FC, El Binaa, le FJD, participent tous à la joute électorale de 2017.

L’adoption de positions radicales ces dernières années par une partie de ce courant politique a laissé supposer qu’elle boycottera les législatives, d’autant que la majorité fait partie de l’Instance de suivi et de concertation de l’opposition (ICSO) issue de la conférence de Mazafran et ayant réclamé une commission indépendante de gestion et de surveillance des élections. Que nenni…