Le parti du Rassemblement pour la culture et la Démocratie (RCD) a, une nouvelle fois, livré un constat alarmant sur l’état actuel du pays, mettant en avant une « situation grave » et « une dangereuse et sombre période » que traverse le pays de son histoire récente.
Dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion mensuelle ordinaire du secrétariat national du parti, le RCD a d’emblée dénoncé « la prise en otage du président du parti et du chargé à la communication en compagnie de nombreux activistes dans les rues d’Alger et leurs auditions dans la division principale de la police judiciaire, le vendredi 14 mai ». Il s’agit également de « l’acharnement contre Atmane Mazouz », peut-on lire dans le communiqué.
Le parti de Mohcine Bellabbas estime que cette « escalade qui cible toutes les composantes et espaces du segment démocratique de la société est l’œuvre de la mise à exécution d’un plan qui va au-delà de la tenue (ou non) des pseudos élections législatives du 12 juin prochain ».
Abordant la question des dernières répressions enregistrées lors des manifestations hebdomadaires du mouvement Hirak, le RCD avance que « le maintien en prison et la poursuite d’arrestations massives de citoyens » ne peut en aucun cas « participer à la recherche d’une issue positive à la crise multidimensionnelle que vit le pays ».
Le RCD dénonce « un simulacre d’élections législatives »
Dans son constat, le parti démocrate ajoute que « la situation est grave et le pays traverse une dangereuse et sombre période de son histoire récente ».
Ici, le secrétariat national du parti analyse qu’il s’agit « d’une remise en cause brutale des acquis démocratiques en vue d’une hypothétique restauration d’un ordre révolu lequel, au final, apparaît comme seul agenda auquel s’en tient la façade civile du régime issue du coup de force de décembre 2019 ».
Tout en faisant le tour de la conjoncture actuelle ; « remplir les prisons, jeter l’anathème sur des populations entières et quadriller les rues du pays », le RCD aborde la question des prochaines élections législatives anticipées prévues pour le 12 juin.
« C’est dans cette conjoncture que le pouvoir se lance dans une tentative de réunir les adeptes du partage de la rente autour de sa démarche d’organiser un simulacre d’élections législatives en se lançant dans une ANSEJ élective à coût de milliards pour s’entourer d’une nouvelle clientèle », lit-on encore dans le communiqué publié ce samedi 29 mai 2021.