L’Egypte ferme le passage de Rafah après une attaque qui a fait au moins 24 morts dans le Sinaï

L’Egypte ferme le passage de Rafah après une attaque qui a fait au moins 24 morts dans le Sinaï

Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière ayant visé les forces de l’ordre dans cette région depuis plusieurs années.

C’est l’attentat le plus meurtrier visant les forces de l’ordre depuis des années en Egypte. Au moins 24 policiers ont été tués, lundi 19 août, par une attaque à la roquette contre leur convoi dans le Sinaï, selon des sources médicales et de sécurité. Les assaillants, soupçonnés d’appartenir à la mouvance radicale islamiste, ont attaqué deux minibus de la police qui se dirigeaient vers la ville de Rafah, où se trouve le point de passage vers la bande de Gaza. L’Egypte a décidé de fermer ce dernier après l’attaque.

Le ministère égyptien de l’Intérieur a accusé des « terroristes » d’avoir mené l’attaque à la roquette qui a visé deux minibus de policiers se dirigeant vers la ville de Rafah.

La semaine précédente, l’Egypte, en pleine crise politique accompagnée de violences ayant fait plus de 800 morts, avait annoncé fermer le terminal pour une durée indéterminée, mais celui-ci avait en partie rouvert samedi, selon le ministère de l’Intérieur du Hamas, qui contrôle l’enclave palestinienne.

La base arrière de groupes islamistes radicaux

Alors que l’ensemble du pays, placé sous état d’urgence, s’enfonce dans la violence, l’attaque de lundi porte à 73 le bilan, selon un décompte AFP, des membres des forces de l’ordre tués dans le seul Nord-Sinaï depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée le 3 juillet. Durant cette même période, l’armée a affirmé avoir tué près de 70 « terroristes » au Sinaï.

Des groupes islamistes radicaux ont établi leur base arrière dans cette péninsule essentiellement désertique et majoritairement peuplée de bédouins aux relations difficiles avec le pouvoir central, théâtre en outre de multiples trafics le long de la frontière israélienne. En juillet, l’Egypte avait déployé des forces supplémentaires dans la péninsule pour lutter contre les groupes radicaux.