MASCARA – Les actions visant à perpétuer l’histoire de l’Emir Abdelkader, son legs d’homme de culture, de guerrier et d’humanitaire ont été mises en exergue, lors d’un colloque international ouvert mardi à l’université de Mascara, par l’ancien ministre Kamel Bouchama qui a précisé que cette personnalité restera un symbole de la lutte et de la résistance malgré « des tentatives d’oubli ».
« L’Emir Abdelkader a été et restera un symbole de la lutte et de la résistance contre l’occupant à travers le temps, en dépit des tentatives d’oubli et de déni dont a fait l’objet son histoire », a souligné l’ancien ministre et ambassadeur d’Algérie en Syrie, Kamel Bouchama, dans son intervention lors du colloque international sur « L’Emir Abdelkader entre deux rives » organisé par l’université de Mascara.
Le fondateur de l’Etat algérien moderne, a-t-il dit, « n’a pas eu droit aux recherches et études qu’il mérite sur son long parcours historique en tant que résistant, homme de lettres, soufi et humaniste ».
« Cet homme de la résistance a toujours des aspects méconnus pouvant faire l’objet de recherches et d’ouvrages qui seront sans doute d’un grand apport pour l’écriture de l’histoire nationale », a observé M. Bouchama, estimant que les aspects humanitaires de l’Emir en tant qu’homme de société et soufi peuvent inspirer bien des chercheurs.
L’ancien diplomate a rappelé que le fondateur de l’Etat algérien « a été chaleureusement accueilli à Damas où il a séjourné et bénéficié des mêmes respects et considération que Salah Eddine El Ayoubi, à son retour des guerres menées contre les croisades. La notoriété de l’Emir résistant, romancier et soufi l’a précédé à Damas où les syriens l’avaient accueilli. Il a contribué à l’essor culturel et social de grande envergure ».
Toutefois, Kamel Bouchama a regretté que les études et les ouvrages sur l’Emir Abdelkader soient édités le plus souvent à l’étranger. « Des pans de l’histoire de l’Emir Abdelkader et de son patrimoine ont disparu du fait des aléas du temps et du peu d’études qui leur sont consacrés », a-t-il déploré, tout en insistant sur la nécessité de préserver ce qui reste de ce patrimoine.
« Ce patrimoine est toujours présent et est inscrit dans l’histoire en dépit des tentatives d’oubli et de déni. Ceci est rendu possible grâce aux historiens arabes et étrangers ainsi qu’aux enfants et petits-enfants de l’Emir qui ont traité de la vie de cette personnalité historique », a-t-il souligné.
L’intervenant lors du colloque a salué toutes les actions visant à perpétuer l’histoire de l’Emir Abdelkader, notamment à travers le projet de l’université de Mascara visant à créer une bibliothèque de l’Emir qui réunit son legs d’homme de culture, de guerrier et d’humanitaire.