ORAN – L’Emir Abdelkader, dont un colloque international sur sa pensée et son apport culturel est organisé à Oran, ces lundi et mardi, est considéré comme l’une des figures marquantes de la résistance populaire nationale contre l’occupation française et un modèle dont doivent s’inspirer les générations montantes.
L’itinéraire et les actions de cet homme dont le nom est lié à la fondation de l’Etat algérien moderne représentent des pans incontournables de l’histoire nationale et reflètent sa grandeur, ses combats et ses sacrifices.
Tout le long de sa vie, L’Emir Abdelkader n’a pas seulement donné l’image d’un guerrier et d’un leader de la résistance populaire mais également celles d’un homme de science, un humaniste, un diplomate, un homme de lettres et un fin stratège.
L’Emir Abdelkader Ibn Mahieddine est né en 1808, dans le village d’El Gotna, près de Mohammadia, dans la wilaya de Mascara. C’est son père qui lui a enseigné, dès son jeune âge, les rudiments de la langue arabe et le Saint Coran.
Il s’est rendu ensuite à Arzew pour approfondir ses connaissances, selon diverses sources historiques.
En 1827, il se rend en compagnie de son père aux Lieux Saints pour accomplir le Hadj pour se rendre ensuite à Damas et Baghdad. Deux années après le début de la colonisation du pays, l’Emir Abdelkader a été désigné pour commander la résistance contre la présence française et procéder à la fondation d’un Etat algérien moderne qui a duré 17 ans.
Les historiens soulignent dans leurs écrits et témoignages que l’Emir Abdelkader a fait preuve de sagesse, de droiture et d’équité dans la gestion des affaires des populations.
Son exil en France, puis son transfert vers la Turquie et finalement son installation à Damas (Syrie) ont été des moments consacrés à la quête du savoir et à l’écriture touchant diverses disciplines. Ses pensées restent encore d’actualité et montrent la profondeur de vision et de sa perception de certaines choses de la vie spirituelle et religieuse.
L’Emir Abdelkader a échangé d’innombrables correspondances avec les savants et les gouvernants de son époque. Il meurt au mois de radjeb de l’année hégirienne 1300 (1883). Il fut enterré à Damas, près de la tombe du soufi Ibn Arabi qui l’a fortement influencé. Rapatrié le 5 juillet 1966, l’Emir Abdelkader repose depuis cette date au carré des martyrs, au cimetière d’El Alia, dans son pays natal.