Un spectacle, empreint d’authenticité et de spiritualité, dédié aux musiques traditionnelles féminines de la région de la Saoura a été animé, mercredi soir à Alger, par la troupe « Lema Becharia » accompagnée par la musicienne française Thérèse Henry.
Ce spectacle qui a attiré un public nombreux à la salle Ibn Zaydoun de l’Office Riyad el feth, a été organisé par la délégation de l’Union européen en Algérie en ouverture du 18e Festival culturel européen.Un voyage à travers le patrimoine musical féminin de la région de la Saoura a été proposé au public par cette troupe menée par la chanteuse Souad Asla qui avait initié ce projet en 2015 avec une dizaine de chanteuses et musiciennes de Béchar.
Ces musiciennes ont fait découvrir la « Ferda » féminine, le diwan mais aussi des chants traditionnels des « Zeffanates » et « Djebbaryates » (troupes musicales locales) chantés lors des fêtes familiales ou populaires.
Autour de Hasna El Becharia, qui passait avec aisance du goumbri au banjo, « Lemma Becharia » a séduit le public par la spontanéité de ses membres, l’authenticité de sa musique, le jeu de scène en plus de l’originalité de voir des femmes s’attaquer à des styles connus pour être masculins.
Jouant du bendir, du tbel, des karkabou et el ferda, la troupe a également élaboré pour la première fois sur une scène des morceaux de « Haidous » et du « Chellali ».Le son des nombreuses percussions et l’énergie dégagée par cette musique ont pratiquement effacé l’apport musical de la bassiste de jazz Thérèse Henry difficile à distinguer.
Lors de cette cérémonie d’ouverture, une exposition retraçant l’histoire de design et de la mode en Suède intitulée « Swedish Fashion and Design stories » a été inauguré dans le hall de la salle.Le 18e Festival européen se poursuit jusqu’au 24 mai dans les villes d’Alger et de Bejaia avec des concerts de musique, un programme cinématographique, une exposition photo, un atelier d’écriture et des pièces de théâtre.