Après une première édition qui a eu lieu du 12 au 14 mai dernier, un jeune groupe de bénévoles récidivent en organisant les 19 et 20 février en cours, une deuxième édition du Salon du livre usagé à l’université d’Oran 2 Mohamed Ben Ahmed (Belgaïd), sous le slogan «Iqraa oua tassadak».
Il s’agit, selon les organisateurs, d’une action humanitaire avec pour objectifs la promotion de la lecture parmi les jeunes étudiants et l’assistance des familles démunies de la ville. L’argent récolté des ventes de livres, servira à aider des familles dans le besoin, soutiennent les organisateurs. Cette deuxième édition vaut le détour ne serait-ce que pour contempler des livres rares et anciens.
Il faut surtout s’armer de patience pour fouiller dans des stands qui proposent des livres en vrac avec pour récompense de trouver des petits trésors et à des prix presque abordables contrairement à ceux affichés dans les librairies de la ville. Il faut souligner que les Oranais assistent ces dernières années à la disparition l’une après l’autre des librairies au centre-ville qui ont été transformées en boutiques de vêtements prêt à porter et de lingerie à l’exemple de la librairie Bensmail. Les bouquinistes se font aussi rares à Oran parce que leurs sources d’approvisionnement se sont taries. Qui se souvient aujourd’hui des bouquinistes des Arcades qui attiraient notamment une clientèle féminine et des jeunes accros des fameux Harlequin ? Aujourd’hui, à l’ère de l’internet, des gadgets numériques et des réseaux sociaux, personne ne semble préoccupé par l’extinction de cette activité qui a instruit les aînés. Les «librairies de la rue» qui avaient fait le bonheur des anciennes générations dans les années 60, 70 et 80, ne font plus recette à Oran et dans les autres grandes villes du pays. Les jeunes générations ne s’intéressent plus à la lecture et préfèrent les Smartphones et les tablettes pour passer le temps.