Les aéroports algériens sous haute surveillance

Les aéroports algériens sous haute surveillance

La Tunisie fait désormais partie des 7 pays envers lesquels les autorités algériennes viennent de prendre des mesures de contrôle exceptionnelles au niveau du transport aérien pour la protection maximale du territoire algérien. Les sept pays concernés par ces mesures sont : la Turquie, la Syrie, l’Iraq, la Libye, l’Egypte, la Jordanie et la Tunisie.

Les formalités de contrôle devraient être dorénavant scrupuleusement respectées, avec l’exigence de vérifier la liste des passagers, tous les papiers en leur possession, leurs passeports, et avec ordre d’ouvrir immédiatement une enquête sur tout individu qui suscite des soupçons. De plus, la sécurité a été élevée à un haut rang aux frontières terrestres.

L’Algérie a déployé des milliers de soldats aux frontières, qui travaillent de jour comme de nuit pour maintenir la sécurité au pays. En effet, les autorités algériennes affirment que l’Etat islamique (EI) qui a conquis la ville côtière libyenne de Syrte, tente désormais d’étendre vers l’ouest sa conquête de la région frontalière largement désertique entre les deux pays.

L’Algérie, qui partage des puits de pétrole avec la Libye convoités par Daech, sera amenée à recadrer militairement sa relation avec la Libye et en même temps redoubler d’efforts pour que la solution politique prime dans ce pays frontalier, d’autant que Daech est en passe de devenir un phénomène aussi puissant qu’en Syrie et en Irak.

En conséquence, l’armée algérienne a relevé l’alerte au plus haut niveau et positionné 50 000 soldats le long de sa frontière avec la Libye, avec pour ordre de tirer immédiatement en cas de moindre tentative d’infiltration sur le territoire algérien. Les autorités ont cité l’incapacité de l’armée libyenne de défendre ses frontières occidentales et la chute de Syrte.

L’Algérie et la Libye partagent une frontière de plus de 1 000 kilomètres de désert, qui a été une cible privilégiée pour les groupes affiliés à Al Qaïda depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

L’Armée nationale a installé l’année dernière des batteries de missiles sol-air de type S-125 (SA-3 GOA selon la nomenclature de l’OTAN) de fabrication russe, au niveau de ses frontières avec la Tunisie et la Libye et ce, en prévision d’éventuels attentats terroristes.

Cette mesure est intervenue après la publication de rapports selon lesquels des groupes terroristes prévoient d’utiliser les avions capturés à l’aéroport de Tripoli dans des attentats contre des cibles vitales en Algérie. L’Algérie qui possède de l’or, de l’uranium, et bien entendu du gaz et du pétrole, est principalement ciblée.

C’est une guerre contre l’Algérie, qui a des ressources naturelles très importantes qui n’entend pas les offrir aux multinationales. C’est un pays qui résiste à Israël, qui a refusé de s’intégrer à l’OTAN et à Africom.

Les Etats voisins de l’Algérie demeurent fragiles ou même faillis, ayant d’immenses difficultés à sécuriser leurs frontières. En additionnant les frontières de l’Algérie avec celles de ces pays, on fait face à plus de 3 000 km à sécuriser, dans des régions désertiques, mal contrôlées ou pas du tout et ouvertes à toutes sortes de trafics : humains, drogue, cigarettes, carburant, et d’armes, en plus de l’immigration clandestine.