Les travailleurs communaux renouent avec la protestation. Ils entament, à partir de dimanche, une grève cyclique d’une semaine, renouvelable chaque mois.
Visiblement, il n’est plus question pour ces derniers de lâcher du lest. Bien au contraire, ils ont décidé de passer à l’action et se disent « déterminés » à continuer leur protestation.
Ils ont ainsi décidé d’entamer une grève cyclique d’une semaine, et ce à partir d’aujourd’hui jusqu’au 21 janvier. Cette décision a été prise par la Fédération nationale du secteur des communes, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAPA), suite à la tenue de son conseil national qui a eu lieu le 27 décembre dernier.
Après avoir fait le bilan de la grève cyclique lancée le 11 avril de l’année écoulée et après le constat d’échec, ladite fédération a décidé de relancer la grève. La non-satisfaction de leurs revendications est à l’origine de la colère des travailleurs de la commune qui, semble-t-il, ne reculeront devant rien.
Les revendications de cette catégorie de travailleurs sont toujours les mêmes. Dans un communiqué rendu public, ils dénoncent avec force « la fermeture des portes du dialogue et la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs communaux face à la cherté de la vie ».
Cette catégorie de travailleurs déplore également la précarité de l’emploi qui s’installe de plus en plus dans les communes à cause du recours abusif au recrutement précaire dans le cadre du préemploi. « Plusieurs dépassements, des atteintes aux libertés syndicales à travers tout le territoire national et le silence complice des autorités » sont également dénoncés.
Ces travailleurs regrettent « la fermeture des voies du dialogue » et le recours de l’administration à la justice pour « casser le mouvement de grève ». La plate-forme de revendications des travailleurs communaux est constituée de seize points. « Assurer un salaire de douze mois par an sans retard à tous les travailleurs communaux, la révision du statut général de la fonction publique et le respect des libertés syndicales » figurent en haut de la liste.
« L’intégration des contractuels et des vacataires, l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90/11 du code du travail », pour ne citer que celles-là, sont également des revendications que ces travailleurs espèrent faire aboutir avec leur nouveau mouvement de protestation.