Les 47 agents de sécurité et vigiles au centre de pompage du barrage hydraulique de Béni Amrane (Sud-est de Boumerdès), licenciés depuis le 4 juillet, maintiennent la pression. Une partie d’entre-eux maintient ses menaces de suicide collectif en se jetant de la terrasse de cette installation névralgique, alors que le reste continue à occuper aussi le siège de cette installation, si leurs contrats ne soient pas renouvelés et maintenus en leur place.
La SEAAL (Société des eaux et de l’assainissement) a mis fin au contrat qui la lie à la Société de gardiennage et de sécurité « Al Amine Gard », pour laquelle travaillaient ses employés licenciés depuis, pour certains, plus de 10 ans. La société Al Amine Gard a proposé alors à ces employés de les redéployer sur d’autres sites de gardiennage dans d’autres wilayas, mais ces derniers ont refusé sous prétexte que leurs maigres salaires ne supporteront pas les frais de transports et de loyer. « Les responsables de la SEAAL ont fait venir une nouvelle société. Ils se sont convenus, sans nous informer au préalable, de ramener de nouveaux agents de sécurité.
Quand cette société a cherché à nous recruter dans ce site, les responsables de la SEAAL lui ont dit : “ceux-là non !”», a affirmé, au Courrier d’Algérie, l’un de ces agents licenciés, qui dit qu’il a plus de 10 ans de travail sur ce site. Les agents licenciés dénoncent à l’unanimité un licenciement abusif et le fait de ne pas les informer à l’avance comme stipulé par la loi, ce qui les a menés à entamer cette action de protestation depuis le 4 juillet dernier, en occupant le siège – depuis maintenant 7 jours – de leur lieu de travail et de menacer de se jeter de la terrasse de l’édifice si les services de sécurité tentent de les faire évacuer par la force.
Pour la journée d’hier, un responsable de la wilaya est allé les voir en tentant de négocier avec eux, mais
« ce directeur n’a rien à voir avec notre question. Il s’est avéré qu’il ne peut rien faire pour nous », a regretté notre source. Voire même pire, « dès le premier jour [depuis l’entame de cette action de protestation], les responsables de la SEAAL sont venus nous voir pour négocier avec nous. Ils ont ramené la gendarmerie nationale et l’avocate de la société et nous ont fait savoir que nous risquons, à travers cette action, deux délits ; regroupement illicite et atteinte à l’ordre public », a poursuivi le même agent.
Une tentative d’intimidation et de faire peur à ces agents pour les dissuader de leur action, mais ces derniers ne comptent rien lâcher. Ils demandent également en plus de leur réintégration dans la nouvelle société de gardiennage, l’amélioration de leur conditions de travail et les salaires qu’ils considèrent comme dérisoires.
Hamid Mecheri