La rue algérienne a été lourdement affectée par l‘amère défaite de l‘Equipe nationale, concédée face à la modeste formation slovène en Coupe du monde.
Affectée certes, mais l‘espoir demeure. C‘est en tout cas l‘impression qui se dégage de plusieurs commentaires d‘après-match.
Si la défaite est difficile à digérer au vu du rendement de certains joueurs, à l‘image des Yebda, Bouguerra, Ziani, Lacen, Halliche et Belhadj, nombreux sont ceux qui croient dur comme fer que les prochains rendez-vous seront meilleurs. Certains, excessivement optimistes, voire zélés, ont la certitude que les Verts vont surclasser l‘Angleterre de Steven Gerard et les Etats-Unis de Clint Dempsey et atteindre le second tour du Mondial.
C‘est tout le mal qu‘on souhaite à notre équipe ! Mais gare à l‘optimisme béat, car vaincre ces deux équipes de surcroît prétentieuses relèverait de l‘exécution des douze travaux d‘Hercule. Ce n‘est pas impossible cependant. «Les Algériens jouent mieux sous la pression», soutient un inconditionnel des Fennecs.
«On l‘a déjà fait contre l‘Egypte et la Côte d‘Ivoire», ajoute-t-il en guise de pièce à conviction. C‘est dire tout l‘enthousiasme des Algériens, qui ne désespèrent pas de voir l‘aventure des Verts se poursuivre en Afrique du Sud. C‘est légitime. Le public veut perpétuer l‘épopée d‘Omdurman (Soudan) qui leur a procuré une joie incommensurable.
Seulement là, c‘est une situation très différente. Si le pied de Antar a décroché le ticket pour le Mondial, la main de Ghezzal et celles de Chaouchi risquent d‘écourter le séjour des Verts au pays de Mandela. En attendant le 18, les Algériens ont trois grandes journées pour rêver, et monter tous les scénarii dans leurs têtes.
Un espoir qui ne trahit pas. Lors de la CAN en Angola, l‘Algérie est revenue de très loin après la raclée infligée par la petite formation malawite. C‘est l‘essence des rêves algériens. Le match contre l‘Angleterre ne sera pas du tout une partie aisée. Loin s‘en faut.
Il faudrait contenir la fougue des Rooney, Lampard et Lennon qui devraient eux également se racheter de leur semi-échec face aux Etats-Unis. «Nos joueurs sont des guerriers lorsqu‘ils le décident », déduit un ancien fan des Fennecs, pour dire que «même la meilleure équipe du monde ne peut arrêter la combativité des Algériens».
Quand la mémoire des nostalgiques voyage jusqu‘en 1982 où l‘EN a étrillé la grande RFA, vice-championne du monde, et en 1986 quand elle a tenu en échec le géant brésilien, l‘espoir devient vivace. Bon vent.
Par : Mokrane Chebbine