Les Algériens trompés par les fausses promotions

Les Algériens trompés par les fausses promotions

Dix, trente voire même 50% de réduction, c’est ce que le citoyen peut lire affiché sur les vitrines des locaux commerciaux.

Il n’est plus surprenant de voir sur les devantures, des panneaux affichant une annonce de telle ou telle promotion de produits d’appel aux prix aguichants.

Des produits laitiers qui subissent une baisse promotionnelle de 10%, aux produits de première nécessité tels que farine, huile de table, beurre ou margarine et bien d’autres en passant par cette autre offre sur des vêtements pour enfants qui peut atteindre les 50% de remise.

Rusés, les commerçants n’omettent pas d’exploiter l’aubaine de la campagne de promotion ou la période des soldes annuelles pour hausser leurs prix. Entre commerçants c’est la guerre des prix. Les soldes sont réglementées par un décret exécutif.

L’ouverture bi-annuelle est régie par arrêté du wali qui annonce le début et la fin de ces soldes période pendant laquelle les deux prix avant et après la réclame, doivent être affichés.

Tout autour des tables et des étals, la foule s’agglutine dans l’espoir de faire une affaire et gagner quelques dizaines de dinars.

Les marchés couverts, à leur tour pratiquent la même stratégie de vente en affichant mais surtout en criant les prix qui finissent par attirer la clientèle avide. Cela reste dans les limites les plus «soft».

Le plus gros travail semble être fait par le biais de la télévision, la radio et les journaux, espaces à travers lesquels l’on arrive à vendre.

Simple besoin de communication pour les entreprises ou juste une illusion de mère de famille d’avoir réussi à faire quelques économies sur certains produits ?

Certes, ces vagues de promotions profitent surtout aux petites bourses et aux familles qui y trouvent leur bonheur. En tout cas, ce marché est en plein essor.

Les annonceurs dépensent des sommes faramineuses dans des campagnes publicitaires pour promouvoir leurs produits.

Cela va du vêtement, aux produits de beauté en passant, bien évidemment, par les produits de consommation et autres électroménagers et téléphonie.

Mais le marché de l’automobile demeure le plus important. Il est le plus ponctuel contrairement à d’autres produits qui sont occasionnels.

De manière générale, la publicité a son impact sur les ménages et leurs dépenses. Rien que durant l’année 2008, le chiffre d’affaires global réalisé en matière de publicité a été estimé à 12,9 milliards de dinars, pendant que l’exercice 2009 a dépassé 12 milliards de dinars durant le premier trimestre 2009.

La preuve que beaucoup de ménagères tombent dans le panneau et dépensent parfois dans le superflu. Durant le mois sacré, la dépense double. Même les maris se mettent de la partie.

Les ménagères sont pourchassées et «poursuivies» dans leur antre. Les spécialistes de la communication ont tout compris.

Les vagues de promotions qui se suivent ressemblent à une véritable campagne d’acharnement. Et chacun vante ses produits.

Tout y est, des produits d’entretien tels que la lessive et autres détergents promettant une hygiène nickel chrome et une propreté sans égale.

Le beurre et la margarine sont vantés être à la base de toutes les réussites culinaires, notamment en pâtisserie.

Les jus, les yaourts, les crèmes, le café, les eaux minérales et autres produits occupent notre espace audiovisuel. C’est la ruée sur ces produits de première consommation.

Azzedine BELFERAG