Avec les Smartphone ou calculette, la triche aux examens explose… Plus d’un tiers des fraudes au baccalauréat sont liées aux nouvelles technologies.
Ce phénomène existe depuis plus d’une décennie. Auparavant, les candidats se servaient d’antisèches, un procédé qui a vécu des générations. Mais aujourd’hui la donne a complétement changé avec l’introduction de l’Internet et des téléphones portables.
L’énoncé d’un sujet a été filmé à l’aide d’un Smartphone dissimulé et mis en ligne sur Facebook pendant l’examen. L’épreuve du bac a mobilisé 163 000 surveillants pour 850 000 candidats, soit un peu moins d’un surveillant pour cinq élèves.
Un responsable du ministère de l’Education a avoué hier toute l’impuissance de son ministère à contrôler l’accès des candidats au bac munis de leur téléphone portable.
Son argument : il est impossible de fouiller tout le monde ! Conséquence de cette dérive, les épreuves du bac ont été marquées par des fraudes via Facebook. L’énoncé d’un sujet a été filmé « à l’aide d’un Smartphone dissimulé et mis en ligne sur Facebook » pendant l’examen, a reconnu un inspecteur de l’éducation nationale à la radio, en annonçant l’ouverture d’une enquête pour identifier les auteurs de la fraude.
Les Smartphones ne sont pas autorisés dans les salles d’examen. Selon l’inspecteur interrogé par la radio nationale, les candidats doivent déposer leur téléphone avant d’entrer en salle d’examen, mais « la fouille n’est pas systématique » car « cela prendrait deux ou trois heures pour fouiller les 600 ou 700 candidats affectés à chaque centre ».
« Il y a eu quelques tentatives de fraude » avérées et « les candidats ont été expulsés » des centres d’examen, a ajouté encore l’inspecteur. Mais le mal est fait et des centaines voire des milliers de candidats ont pu concourir sans être inquiétés. Au deuxième jour de l’examen et dès les premières minutes des épreuves, les sujets de mathématique se sont retrouvés sur les réseaux sociaux. Les candidats tricheurs s’échangent des questions et réponses de l’épreuve en direct sur Internet.
Du jamais vu ! Le ministère de l’Éducation nationale a omis d’installer des détecteurs de téléphones portables pour lutter contre la fraude.
La tentation de la triche au bac a toujours été présente. La fraude continue au second jour du baccalauréat. Après le sujet d’arabe, c’est celui des mathématiques qui est publié, hier, sur le réseau social Facebook.
L’Office national des examens et concours dit envisager des sanctions qui peuvent aller jusqu’à dix ans d’interdiction de passer les examens. Lors des résultats du baccalauréat en Algérie, les candidats ont découvert une nouveauté : la mention « a triché ». Cette dernière a été mise en place à la suite de débordements et de cas de fraudes.
Le ministre de l’Education nationale a décidé de sanctionner ces actes en inscrivant la mention « a triché ».En 2013, le nombre de candidats qui ont été exclus de l’examen du baccalauréat était estimé à 10 000 à travers 18 wilayas, après qu’a été prouvée leur implication dans la « fraude collective » à l’examen de philosophie de la branche des lettres et de la philosophie, au troisième jour de l’examen sur la base des rapports des enseignants correcteurs. Le jeu n’en vaut pas forcément la chandelle, puisque tout tricheur s’expose à l’interdiction de passer l’examen du bac pendant dix ans.