La colère gronde chez les fellahs des wilayas de l’est du pays qui peinent à financer la campagne de tomate industrielle en cours. Ils menacent de tout mettre en œuvre pour être réhabilités dans leurs droits. Ces exploitants agricoles, dont les moyens sont très limités, pour la plupart, disent qu’ils n’arrivent plus à faire face aux nombreuses dépenses et aux charges liées à ladite campagne. Ils estiment qu’ils ont été livrés à leur sort par leur tutelle et par les banques. Selon eux, les organismes financiers n’ont pas libéré les crédits nécessaires à leur activité. Pourtant, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est engagé à apporter les aides requises pour dynamiser la filière tomate industrielle.
Ces promesses leur avaient été rapportées par un représentant du ministre de l’Agriculture, à l’ouverture de la réunion consacrée sur la campagne tomate, qui a regroupé, en juillet, des délégués de l’Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev), les exploitants et les conserveurs. Un mois après cette rencontre, les fellahs n’ont rien obtenu de concret. Découragés, ils s’inquiètent de ne pouvoir assumer financièrement les charges de la saison.
