Le développement des banques islamiques contribue à l’expansion des circuits financiers et à l’inclusion financière dans bon nombre de pays, a indiqué mardi le Fonds monétaire international (FMI).
Le Conseil d’administration du FMI a rendu public mardi son premier examen formel de la banque islamique en adoptant une série de propositions concernant le rôle que le FMI devrait jouer dans ce domaine.
Le FMI relève que si la banque islamique représente une petite partie des actifs financiers mondiaux elle est présente dans plus de 60 pays et est devenue importante dans 14 territoires.
Le Fonds soutient que la banque islamique présente une occasion pour de nombreux pays membres afin de renforcer l’intermédiation et l’inclusion financières, ainsi que de mobiliser des financements pour leur développement économique.
Cependant, il note que son développement « pose de nouveaux problèmes et représente des risques uniques pour les autorités de réglementation et de contrôle ». En conséquence, « il est nécessaire de mettre en place un environnement qui favorise la stabilité financière et le développement sain de la banque islamique, y compris sur le plan du cadre juridique, du dispositif prudentiel, du filet de sécurité financière, de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ainsi que de la gestion des liquidités » recommande le Fonds.
Dans ce contexte, il appelle à redoubler d’efforts pour développer les marchés des Sukuk (titres financiers islamiques), soulignant l’importance de mettre en place des mécanismes et des instruments de liquidité appropriés au niveau des banques centrales.
Le FMI indique avoir souscrit à la proposition de ses services de fournir des conseils sur les questions relatives à la finance islamique en matière de surveillance, de conception des programmes et des activités de renforcement des capacités.
Le conseil d’administration du FMI a également jugé « fondé » de prendre en considération une proposition qui reconnaît de manière formelle les principes directeurs pour la réglementation de la finance islamique en matière bancaire, comme norme dans le cadre de l’initiative des normes et codes du FMI et de la Banque mondiale.
Il a déclaré attendre avec intérêt la réception d’une proposition formelle qui serait soumise à l’approbation du conseil de l’administration d’ici à fin avril 2018.
L’institution de Bretton Woods a salué les progrès accomplis dans l’établissement de dispositifs juridique et de gouvernance, ainsi que de normes de réglementation et de contrôle pour la banque islamique, en complément des normes internationales qui s’appliquent sur les banques conventionnelles.