Le logement, un vrai casse tête pour la plupart des Oranais. A l’instar de leurs concitoyens à travers le territoire national, ces derniers font toutes les démarches possibles, et étudient toutes les propositions pour le seul but d’avoir un toit.
Les dernières mesures mises en place par l’Etat pour encourager d’avantage les citoyens et les aider à acquérir un logement dans le cadre des différents dispositifs allant du social au promotionnel ont découragé quelques postulants qui évoquent des entraves.
En effet, premières mise à l’index, les banques étatiques et privées avec leurs diversités essayent d’occuper le terrain et attirer la clientèle avec des promotions alléchantes, et des facilités qui apparaissent sur le papier plus qu’abordables et un taux de bonification de crédit qui varie entre 1 et 5%.
Des offres très incitatives qui invitent à prendre contact avec l’une de ces structures financières afin de connaître plus de détails. Une véritable guerre de promotions entre ces banques que beaucoup d’entre eux essayent de trouver une place parmi l’élite, et ainsi attirer le maximum de clients, dans un marché juteux qui connait ces dernières années une révolution en matière de chantiers de réalisation de logement.
C’est quant le citoyen commence à chercher comment réaliser son rêve qu’il se rend compte qu’il s’agit d’un cauchemar, et c’est là que le client prendra conscience des obstacles qu’il va rencontrer au fur et à mesure, car la constitution de ce dossier comporte des documents difficiles à réunir. En effet, les banques lancent ces promotions et mettent en revanche des conditions rigoureuses car les demandeurs ne sont pas en mesure de satisfaire tous les critères requis par la banque.
A titre d’exemple au niveau de la CNEP, le candidat doit avoir un salaire mensuel de pas moins de pas moins de 3 millions de centimes pour pouvoir bénéficier d’un crédit et postuler dans un éventuel projet privé. Un autre problème plus important se pose, ensuite, car le seuil du crédit qu’un fonctionnaire qui a ce salaire est de 120 millions de centimes remboursables sur plusieurs années, selon l’âge et la fonction du postulant.
Du rêve au cauchemar
Si tout marche bien, on vous demande d’aller chercher un promoteur immobilier ayant des logements disponibles réalisés dans la cadre de l’un des programmes financés par l’Etat pour pouvoir bénéficier d’un taux de bonification de 1% sur le crédit obtenu. Si le postulant opte pour l’achat d’un logement d’un particulier le taux d’intérêt passe à 5%.
Il est important de signaler que le prix d’un logement F3 réalisé dans le cadre des programmes initiés par l’Etat est estimé à environ 320 millions de centimes, une simple calcul permet de constater que le crédit bancaire ne pourra couvrir que le tiers du prix et que le postulant, qui est un simple fonctionnaire, doit se débrouiller pour assurer un minimum de 200 millions de centimes.
Pour être plus optimiste, nous nous sommes rapprochés d’un promoteur immobilier dont le siège se situe juste devant celui de l’agence de CNEP, pour savoir si des logements sont disponibles. La secrétaire nous a dit qu’il n y a plus de logements disponibles en ce moment, et qu’il faudra faire une préinscription, et que l’agence rappellera en cas de nouveau.
La secrétaire nous a proposé quand même d’autres types de logements dont le prix varie entre 700 et 900 millions de centimes tout en confirmant que le postulant doit verser la moitié du prix avant de bénéficier des procédures de crédit de payement.
A propos des sites, la secrétaire a expliqué que c’est l’Etat qui leur donne le terrain et que le postulant doit accepter les offres proposés. Un vrai parcours de combattant, pour ceux qui remplissent, soit disant, les critères exigés, un parcours qui ramène, en fait, à nulle part.
Le LPA, une bouffée d’oxygène
Après le logement social participatif (LSP), et la vente sur plan (VSP), qui ont été à l’origine du mécontentement de plusieurs bénéficiaires, vu le grand retard dans la livraison des logements, l’Etat a pris le taureau par les cornes en lançant la nouvelle formule baptisée (LPA), où il a pris la responsabilité de veiller sur le bon déroulement des constructions et durcir les lois adoptés envers les promoteurs qui décrocheront les marchés, afin d’achever les travaux dans les délais impartis.
D’autre part, et d’après nos sources un crédit sera accordé aux bénéficiaires de ces logements LPA afin de pouvoir financer leurs logement. En attendant que ces promesses se concrétisent sur le terrain, le marché de l’immobilier reste un créneau très rentable pour les investisseurs mais peu abordables par les citoyens dont le pouvoir d’achat reste largement inférieur aux exigences de banques.
Jalil Mehnane