La justice et les services de sécurité semblent prêts à tout pour éradiquer la corruption. Pour éviter que les erreurs du passé et de l’ère de Bouteflika ne se répètent.
Après les responsables de banques, place désormais aux maires et aux walis. Les biens de ces hauts responsables de l’Etat sont dans le viseur de la justice. Mais pas que, les directeurs des entreprises étatiques font aussi partie des personnes à « surveiller ».
Ayant été au cœur de plusieurs affaires de corruption dans le passé, les présidents des APC sont les plus visés par les enquêtes des services de sécurité. Premier objectif de ces investigations : Faire face au blanchiment d’argent et le financement du terroriste.
Qui est derrière la demande de ces enquêtes ?
Selon nos sources, ces enquêtes seront lancées suite à une demande groupée de plusieurs députés. C’est à travers un amendement de la loi de lutte contre la corruption que les parlementaires ont enclenché ces investigations.
Avec l’amendement de l’article 4 de la loi de lutte contre la corruption. Les députés vont élargir la liste des responsables de l’État à surveiller.
Outre le blanchiment d’argent, l’objectif de cet amendement, c’est de lutter aussi contre le détournement de l’argent de l’État et la surfacturation des réalisations des APC.
De ce fait, avec l’amendement de cette loi, les maires, les walis et les directeurs des entreprises de l’État seront surveiller de très prêts, voire sous la loupe des services de sécurité.
À Oran, l’affaire des « 26.000 milliards » refait surface
Cette semaine, le tribunal d’Oran a été marqué par le procès de l’affaire du détournement à l’étranger de plus de 26.000 milliards de centimes par d’anciens directeurs de banques et des faux importateurs.
En tout, 26.800 milliards de centimes, soit l’équivalent de 2.5 milliards d’euros, ont été détournés par des anciens hauts responsables de banques nationales et étrangères. Un pillage ayant eu lieu durant six ans, entre 2009 et 2014.
Le procès du scandale qui a eu lieux ce lundi et hier mardi au tribunal d’Oran a été marqué par la comparution de 33 accusés, mais aussi des témoins.
À la fin du procès, les condamnations ont été lourdes. Plusieurs anciens directeurs de banques ont pris 10 ans de prison ferme, alors que d’autres ont été condamnés à une peine de 5 ans d’emprisonnement. Mais pas que, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis contre d’autres personnes impliquées, dont un ancien représentant de la banque « ABC ».